Tournée sahélienne : François Fillon en costume de « chef de guerre » au Mali et au Niger

Lundi 19 Décembre 2016 - 13:30

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Comme il est de coutume pour tout candidat à l’élection présidentielle en France, le vainqueur des primaires de la Droite  et candidat  à l' élection présidentielle de mai 2017, François Fillon était ce week-end dans la bande sahélo-saharienne pour rencontrer les soldats français basés  à Gao (Mali) et  à Madama ( Niger), ainsi que les hautes autorités des deux pays.

Dans la perspective de son projet politique qu’il compte soumettre aux Français, François Fillon a échangé avec les plus hautes autorités maliennes et nigériennes. Il a eu un tête-à-tête avec le président IBK. La veille, il a été reçu par son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou.

 « Ici, la France est aux avant-postes de la guerre contre le totalitarisme islamique. La France porte presque seule cette mission sur ses épaules. Cette mission fondamentale consiste à protéger l’Afrique et l’Europe de cette menace. Elle a vocation à durer. Nous allons devoir conduire une guerre de longue durée », a-t-il déclaré, enfilant ainsi le costume de « chef de guerre ». A Niamey, il s’est entretenu avec les militaires français autour des questions de terrorisme et des moyens matériels alloués aux armées.

L’une des composantes de son programme serait la refondation des relations franco-africaines , la lutte contre le terrorisme et contre l’immigration illégale. Il a plaidé pour une intervention française en Afrique uniquement à la demande des pays africains. Autrement dit, « ni indifférence, ni ingérence disproportionnée », restant sur la même ligne que François Hollande. Ce déplacement n’a été couvert que par deux médias, notamment TF1 et Paris Match.

Le candidat de la droite à la présidentielle « a pris le temps de rencontrer militaires français, forces armées maliennes et les chefs d’Etat des deux pays. Une visite sans tambour, ni trompette », rapporte Paris-Match. François Fillon était accueilli par le commandant de la force Barkhane François-Xavier de Woillemont. Il était en compagnie de son chef de cabinet, de sa conseillère presse et de trois officiers de sécurité. A Gao, il a visité le poste de commandement où séjournent 1.400 militaires français. Il a participé à une réunion tripartite avec des militaires maliens et nigériens.

En France, les attaques à l’encontre de François Fillon ont redoublé, venant de tous les côtés de l’échiquier politique. Par exemple, son rival potentiel, Manuel Valls a dénoncé son « cynisme », faisant allusion au retrait d’un paragraphe de son projet sur la sécurité sociale qui a suscité des inquiétudes. Autre critique, venant cette fois de la droite. Laurent Wauquiez a dénoncé la nouvelle organisation du parti, accordant peu de place aux sarkozystes, "encore faut-il qu'ils ne se sentent pas humiliés", a-t-il ajouté.

Noël Ndong

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