Tracasseries douanières : cris d’alarme des commerçants-importateurs

Jeudi 28 Mars 2019 - 12:30

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Le Syndicat des commerçants du Congo (SCC) dénonce l’imposition des taxes « supplémentaires » par des douaniers véreux qui exercent des pressions sur les opérateurs économiques, surtout au niveau du Port autonome de Pointe-Noire.

Les délégués des commerçants ont pu rencontrer le directeur général des Douanes et droits indirects, Guénolé Mbongo Koumou, le 27 mars à Brazzaville, pour présenter leurs diverses revendications. En effet, ils ont insisté sur l’amélioration des rapports entre les agents de recouvrement et les commerçants-importateurs, afin de permettre à l’économie locale de faire face à la crise.

Le vice-président du SCC, Alexandre Ossebi, pense que les lignes pourraient bouger après cette rencontre avec le parton des douaniers.

« Nos doléances auprès du directeur général des douanes portent essentiellement sur la parafiscalité, les difficultés et les tracasseries que les commerçants subissent au quotidien au port de Pointe-Noire, aux frontières et les marchandises en transit », a-t- il déclaré.  

Au nombre des pressions, figure le dépotage des conteneurs déclarés non suspects au scanner par des douaniers. Ces derniers suivent et imposent des taxes supplémentaires aux commerçants, qui ont pourtant dédouané leurs marchandises au port de Pointe-Noire, et s’apprêtent à les mettre au dépôt. Ils (les douaniers véreux) violent ainsi le décret de 2014 interdisant le suivi d’un conteneur dédouané et déclaré non suspect.

En outre, « les agents de l’État s’organisent pour ne pas ouvrir leurs services à l’heure ; ils arrivent à 10 ou 11h  pour fermer trois heures plus tard », confie le même délégué, ajoutant que ceci engendre des frais d’ouverture de bureau après 14h, qu’ils imposent aux importateurs. Il y a aussi la taxe post-scanning de Cotecna, évaluée à l’insu de la douane, regrette le syndicat, occasionnant un double paiement des honoraires par les commerçants.

Face à ces nombreuses réclamations, le directeur général des Douanes et droits indirects a tenté de calmer le jeu et appelé les responsables départementaux des douanes à faire preuve d’éthique professionnelle. Pour cela, il a promis de trouver des solutions dans les meilleurs délais, afin de rendre plus performante son administration.

« Quand les commerçants sont en difficulté, c’est toute l’économie qui est en détresse. Sans ces acteurs, l’État n’aura pas des taxes et droits à prélever. Il est de notre devoir de les écouter, de comprendre leurs préoccupations et d’en trouver des solutions », a admis Guénolé Mbongo Koumou, qui a promis de saisir la tutelle pour des sujets plus importants.      

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La rencontre entre le directeur général des Douanes et le syndicat des commerçants / Adiac

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