Transport aérien : ECAir met le cap sur huit nouvelles destinations

Samedi 7 Mars 2015 - 14:15

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Après Libreville, reliée désormais depuis le 9 février dernier, la société Equatorial Congo Airlines (ECAir) entend relier Brazzaville à Bamako et Dakar dès le 22 mars, avant de mettre le cap, les mois suivants, sur Beyrouth, Luanda, Abidjan, Yaoundé, Bangui et Ndjamena. « L’objectif est de transformer l’aéroport de Maya-Maya en un véritable hub en Afrique centrale », a indiqué sa directrice générale dans cette interview exclusive.

 Les Dépêches de Brazzaville :   La société ECAir vient d’acquérir un Boeing 767-300. Que peut-on lire à travers cette nouvelle acquisition ? Est-ce le signe d’une bonne santé pour notre compagnie aérienne nationale ?

 Fatima Beyina Moussa : Effectivement, nous avons réceptionné début février un nouvel avion, notre premier Boeing 767, le “Mont Nabemba”, disposant de 3 classes (First, Business, Économie). Cette nouvelle acquisition donne à nos passagers l’opportunité de découvrir la première classe. Chaque siège de première classe est un véritable îlot de confort. Doté d’un grand écran TV, ce cocon se transforme en lit si le voyageur le désire. Les sièges de business, moins exclusifs, n’en sont pas moins confortables. Le 767 dispose de 30 sièges en classe business. Notre classe économique répond également aux meilleurs standards en la matière. L'investissement dans un tel appareil fait partie de notre stratégie de développement. Nous ouvrons une dizaine de lignes cette année et pour fidéliser nos passagers et en attirer de nouveaux, nous misons beaucoup sur la qualité du service à bord.

LDB : La flotte d’ECAir s’agrandit. Quelles sont les prochaines destinations internationales, après Paris, Douala, Cotonou, et Dubaï ?

FBM : Après Paris et Dubaï sur le réseau intercontinental, ainsi que ​Douala, Kinshasa et Cotonou sur le régional, nous avons inauguré notre desserte Brazzaville-Libreville le 9 février. ​Après l'ouverture de cette nouvelle escale en Afrique centrale, nous allons relier Brazzaville à Bamako et Dakar dès le 22 mars, deux capitales majeures d’Afrique de l’Ouest. En début juin, nous allons inaugurer notre desserte de Beyrouth. Dans les semaines suivantes, nous relierons Brazzaville à Luanda, Abidjan, Yaoundé, Bangui et Ndjamena. L’objectif est de transformer l’aéroport de Maya-Maya en un véritable hub en Afrique centrale. C’est-à-dire une plateforme de correspondance, permettant ainsi à des milliers de passagers de transiter par notre capitale avant de s’envoler vers d’autres destinations. Tout ceci est possible parce que nous disposons avec Maya-Maya d'un des aéroports les plus modernes d'Afrique, avec une large capacité d'accueil. Nous bénéficions ainsi de la vision dont ont fait preuve le Président de la République et son gouvernement lorsqu'ils ont investi significativement dans la construction et la modernisation des infrastructures aéroportuaires du pays.

LDB : Venons-en un peu à la situation générale de cette entreprise. Trois ans après son lancement, pensez-vous qu’ECAir est en train de gagner son pari de bâtir une grande société aérienne congolaise à vocation internationale ? Quels sont les chiffres clés de vos résultats ces dernières années ? Et quelles sont vos perspectives ?

FBM : Oui, je pense qu'ECAir est en train de mettre sur pied une grande compagnie aérienne congolaise à vocation internationale. Ce qui est une première dans l'histoire de notre pays. Jugez-en vous-même : nous affichons 138 vols par semaine vers et au départ de neuf destinations. Depuis un mois, nous desservons Paris et Dubai en vol quotidien. L’an dernier, nous avons transporté plus de 360 000 passagers. Nous espérons tripler ce nombre à la fin de cette année, après l'ouverture d'une dizaine de destinations. Notre programme de fidélité Mboté a séduit 18 000 passagers. Nous avons désormais une flotte de 7 avions, dont notre Boeing 767, le Mont Nabemba. Plus nous étendons notre réseau, plus nous allons développer notre flotte. Nous voulons continuer à innover, avec cette même vision : celle de devenir la compagnie aérienne leader en Afrique centrale, celle qui offre le meilleur réseau et relie l’Afrique centrale au reste du monde. D'ailleurs, nos pairs des compagnies aériennes africaines ont reconnu nos efforts puisqu'ils ont élu ECAir (à travers ma modeste personne) à la présidence de l'Association des Compagnies aériennes africaines (AFRAA), au titre de l'année 2015.

LDB : Quand on parle d’ECAir, on pense aussi aux plaintes entendues ici et là, sur les retards de certains vols, des changements de programme, etc. Qu’en dites-vous ?

FBM : Il peut y avoir des retards, des annulations de vols, des changements de programme, pour des raisons indépendantes de notre volonté. Dans ces cas de figure, nous nous assurons que nos passagers soient correctement pris en charge. Ce sont des imprévus que subissent toutes les compagnies aériennes. Mais en général, les passagers sont plus sévères lorsque ces imprévus se produisent sur ECAir, leur compagnie. Qui aime bien, châtie bien !  

Notre principal souci est de satisfaire les attentes de nos passagers. Cette année, avec mon équipe (plus de 500 employés), nous avons choisi le thème « ECAir 100% qualité ». Nous travaillons très dur tous les jours pour atteindre nos objectifs de qualité totale. 

LDB : Quel est votre mot de fin à l’endroit de la clientèle et du public ?

FBM : En premier lieu, je tiens à remercier les lecteurs des Dépêches de Brazzaville pour leur soutien et leur fidélité. Ensuite, mon message à tous, est de s’unir derrière la compagnie aérienne nationale. ECAir, c’est notre compagnie, c’est votre compagnie. Nous avons parcouru beaucoup de chemin en très peu de temps. Avec le soutien de tous, nous pouvons aller encore plus loin et faire de Brazzaville une plaque tournante du transport aérien en Afrique.

Pour voyager comme si vous étiez chez vous, avec une compagnie forte d’une identité congolaise, travaillant selon les normes internationales, nos agents de réservation vous attendent à Brazzaville, à Pointe-Noire, à Ollombo et sur tous nos autres points de vente. Vous pouvez également réserver sur notre site flyecair.com. Bienvenue chez vous !

Propos recueillis par Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Fatima Beyina Moussa; le boeing 767 nouvellement acquis par ECAir/ DR