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Transport en commun

Mercredi 5 Août 2020 - 18:57

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Quelques bourbiers bouchés ou en voie de l’être, des chantiers routiers naguère abandonnés remis au goût du jour, les voiries de la capitale congolaise reprennent vie lentement mais sûrement et les Brazzavillois sont satisfaits mais pas encore pleinement. Ils déclarent que beaucoup reste à faire tant leur ville a subi, ces dernières années, les effets conjugués du changement climatique (on en parle de moins en moins depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus) et de l’action de ses habitants : elle a besoin d’un plan d’assainissement audacieux.

Dans notre édition datée du lundi 13 juillet, nous soulignions néanmoins cette petite performance de la nouvelle administration municipale en observant qu’elle profite de l’absence de pluies due à la saison sèche pour accélérer son programme de réhabilitation des chaussées urbaines. Les grandes lignes de celui-ci, dévoilées lors de la prise de fonction du nouveau maire, le 22 mai, vont de ce travail de reprofilage des routes qui a commencé à l’endiguement des érosions, l’autre défi des autorités brazzavilloises. Il y a lieu donc d’être attentifs à ce qui se déroule sous nos yeux, car la libre circulation des personnes et des biens et même la survie des moyens de locomotion qui inondent la ville en dépendent.

Pour Dieudonné Bantsimba, les 100 jours de sa présence à l’hôtel de ville seront accomplis dans deux semaines. Il n’a certainement pas pris rendez-vous avec ses concitoyens pour un premier bilan à l’heure de cette échéance. En revanche, cela vaudra la peine pour lui d’accompagner le travail en cours par une sensibilisation des bénéficiaires, les Brazzavilloises et les Brazzavillois, qui par un incivisme qui ne dit pas son nom, participent aussi à la destruction du peu d’infrastructures dont se dote par ces temps de crise multiforme la ville qui les accueille. Au nombre des comportements décriés, citons l’occupation anarchique des espaces publics, les nuisances sonores et la vidange des toilettes dans les rues.

Certes, les habitants de la capitale congolaise peuvent en vouloir à leur ville de ne pas leur offrir un service de transport public fiable. Toujours à la merci des opérateurs privés du secteur que la pandémie de Covid-19 a rendus encore plus intraitables (on dit que cela n’est pas totalement de leur faute), Brazzavilloises et Brazzavillois ne savent pas à quel saint se vouer quand le soleil se lève et se couche. Le transport en commun, un autre grand défi pour Brazza-la-verte.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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