Transport en commun : élèves et parents attendent toujours les bus de l’État

Lundi 22 Septembre 2014 - 20:00

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Cela fait fait plus d’un mois déjà qu'une autorité municipale reçue à l’émission « Face aux auditeurs » de Radio-Congo annonçait que courant septembre ou octobre, les bus de l’État vont circuler dans les deux principales villes du pays : Brazzaville et Pointe-Noire.

À une semaine de la rentrée des classes, le sujet est presque sur toutes les lèvres avec des avis divergents. D’un côté, ceux qui  pensent que cette annonce sera concrétisée ; de l'autre les pessimistes qui attendent de voir pour croire. Mais une chose est certaine : cette annonce avait soulagé plus d'un Congolais. « La rentrée des classes coïncide avec l’arrivée de la saison des pluies. Or ces pluies sont des moments de perturbation pour les élèves, étudiants, travailleurs, bref tout citadin qui voudrait aller d’un point de la ville à un autre. Nous ne pouvons que saluer cette annonce.  En plus les demi-terrains sont une vraie épine sous le pied des élèves, étudiants et parents qu’il faudra vite enlever dans la mise en circulation de ces bus de l’État », a déclaré un parent ponténégrin qui attend avec joie l’arrivée de ces bus.

Du côté des chauffeurs des bus privés, on assiste à des grincements de dents alors que certains se disent prêt à affronter cette concurrence qu’ils souhaitent loyale : « Les bus de l’État ne devraient en aucun cas nourrir une certaine peur chez les propriétaires de bus privés. Bien au contraire cette concurrence pourrait faciliter le transport, car il serait impossible que d’un seul coup, les bus privés soient balayés de la circulation par ceux de l’État. Dans d’autres pays, par exemple, cette cohabitation existe, le transport urbain relève à la fois de l’État et du privé. C’est une règle universelle en matière de business », a déclaré un contrôleur d’un bus privé croisé sur la Ligne 3 vers le Grand-marché de Pointe-Noire.

Du côté des travailleurs surtout, le souhait le plus ardent c’est de voir ces bus de l’Etat envahir toute la circulation, lassés par les gesticulations des chauffeurs et contrôleurs des bus privés. « 500, 1000 ou 2000 FCFA, pas de monnaie. Cette phrase nous a tellement bouchés les oreilles. Comment comprendre qu’un passager qui manifeste le besoin de se déplacer d’un coin à un autre de la ville puisse rester bloqué à cause des caprices des chauffeurs et contrôleurs des bus privés ? Les bus de la Mairie seraient les bienvenus »,  a déclaré un fonctionnaire.

La balle est dans le camp des autorités municipales des deux villes car les élèves, étudiants, parents et fonctionnaires n’attendent que le lancement dans la circulation de ces bus de l’État.

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Transport en commun à Pointe-Noire, le privé fait sa loi