Transport en commun à Kinshasa : les sites de contrôle technique ne subissent pas encore d’engouement des véhicules

Samedi 12 Avril 2014 - 14:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les propriétaires des véhicules et leurs chauffeurs disent attendre les derniers moments du moratoire de l’autorité urbaine.

À moins de trente jours de l’expiration du deuxième moratoire du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, sur le contrôle technique et autres exigences aux véhicules affectés au transport en commun, pas toujours d’engouement dans les quatre sites retenus. Même à travers la ville, des véhicules ne répondant pas aux normes de transport continuent à circuler.

Les statistiques de ces centres situés dans les installations de la Fikin et de l’Ista ainsi qu’à Kingabwa et à la 11e rue Limete n’indiquent qu’une légère et « insignifiante » augmentation de visites dés véhicules par rapport à la période d’avant les deux moratoires de l’autorité urbaine.

Attendre les derniers moments

Les propriétaires des véhicules et leurs employés, les chauffeurs, disent ne pas être pressés de s’acquitter de ces obligations. « La validité du contrôle technique est de six mois. Si je le fais aujourd’hui alors que nous bénéficions du moratoire, ça sera une perte. Je vais, peut-être le faire aux derniers jours pour bénéficier du temps de grâce qu'on nous a accordé », a souligné un propriétaire des taxis-bus 207.

Ces derniers continuent également à compter sur le laxisme qu’on a toujours constaté dans le suivi de l’exécution des mesures et autres décisions prises par les autorités congolaises.

Plus d’autre moratoire

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a, de son côté, prévenu sur la non-existence d’un autre moratoire, en dehors de ce qui va expirer dans moins d’un mois. Pour André Kimbuta Yango, en effet, le sursis décidé il y a deux semaines, est le dernier. L’autorité urbaine s’est dite pas prête à accorder un autre moratoire aux propriétaires de ces engins affectés au transport en commun dans la capitale congolaise. « Ne vous attendez plus à un autre moratoire car il y en aura plus. Celui-ci est le dernier », a prévenu le gouverneur dans un message adressé aux Kinois.

Dans cette communication, André Kimbuta a donné quarante-cinq jours aux propriétaires des véhicules affectés au transport en commun afin de se conformer au contrôle technique et aux couleurs du drapeau national. Mais, selon le gouverneur, la taxe de circulation, la souscription à la police d’assurance, le permis de transport et autres exigences n’étaient pas soumis à ce sursis.

Selon cette détermination de l’autorité urbaine, à l’expiration du délai de grâce, les services selon déployés sur toutes les artères de la ville-province en vue de procéder au contrôle de la conformité à ces exigences. Des sources proches de l’autorité urbaine indiquent même que les dispositions sont en train d’être prises pour la stricte application de ces mesures. Selon ces sources, la ville apprête même la parade contre la grève que les transporteurs privés brandissent en vue de se soustraire à l’application des mesures prises. « Cette fois-ci pourra être la bonne », note-t-on dans ces milieux.

Les nouveaux lots de bus du gouvernement central et ceux de la ville-province de Kinshasa ainsi que les véhicules destinés à être donnés à crédit aux privés sont parmi les dispositions qui rassurent sur la réussite de l’application des dernières mesures sur le transport en commun.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un contrôle de routine de la police sur les artères de Kinshasa