Transport en commun : les professionnels du secteur jouent à la spéculation

Mardi 14 Mars 2017 - 15:56

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Les transporteurs justifient leurs actes par deux augmentations successives du prix du carburant à la pompe intervenues dans l’intervalle d’un mois sans que l’autorité compétente puisse revoir les prix des courses.

Depuis que le prix du litre de carburant à la pompe a été revu à la hausse, l’autorité urbaine n’a pas encore prix la mesure de revoir le prix de transport en commun. Mais les transporteurs, de leur côté, s’adonnent déjà à une spéculation.

À défaut d’arrondir les chiffres pour des courses ou trajets fixés à 400 francs congolais (FC) ou à 450 FC, ces transporteurs recourent au « demi-terrain », pratique qui leur permet d’avoir le double du prix des courses. Ils sont, relève-t-on, impatients d’attendre la décision du gouverneur de la ville-province, seule autorité habilitée à fixer le prix de transport dans la mégalopole congolaise.

Deux augmentations successives du prix du carburant

Il est noté que les pétroliers ont réussi par deux fois, en près de deux semaines, après leur action dont l’une des caractéristiques visibles était la fermeture des stations en début des soirées, l’augmentation des prix du carburant à la pompe.  Le litre d’essence qui se vendait à 1540 FC est passé à 1615 puis à 1650 FC alors que le gasoil, dont le litre se vendait à 1530 FC, est passé à1605 puis à 1640 FC.

Pour les transporteurs en commun, ces augmentations successives du prix du litre constituent une raison valable pour revoir les prix des courses à la hausse. Cela n’étant pas encore fait, ces derniers décident unilatéralement d’augmenter leurs prix et ils le font plus pendant les heures de pointe. L’augmentation du prix du transport en commun, note-t-on, est décidée par le gouverneur de la ville, après concertation avec les corporations des chauffeurs, des propriétaires des véhicules affectés au transport en commun ainsi que des consommateurs ou utilisateurs.

La décision est coulée sous forme d’arrêté ou d’édit et s’oppose aux transporteurs et utilisateurs. C’est en respect à ces dispositions légales que du côté des transporteurs, la décision unilatérale de certains d’entre eux est vue comme une « rébellion », étant donné que cela constitue le non-respect manifeste de la décision de l’autorité qui n’a pas encore pris une disposition contraire à ce qui est en vigueur.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

"Esprit de vie", un projet conçu pour juguler le problème de transport en commun à Kinshasa

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