Transport ferroviaire : l’arrêt du trafic dans le Pool continue à paralyser le CFCO

Mercredi 26 Juillet 2017 - 18:39

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Considéré jadis comme l’épine dorsale de l’économie congolaise, le Chemin de fer Congo océan (CFCO) est confronté à des difficultés financières dues à l’interruption du trafic dans le département du Pool, consécutive au climat d’insécurité prévalant dans cette région.

Cet arrêt du trafic intervenu l’année dernière entre les villes de Loutété dans le département de la Bouenza et Brazzaville a entraîné une baisse drastique des recettes du CFCO au point où celui-ci ne parvient plus à assurer certaines de ses charges.

En effet, depuis environ huit mois, les salaires des agents du CFCO ne sont pas payés. Le personnel administratif et technique de la société se trouve ainsi dans une situation critique, malgré le versement sporadique de la moitié des salaires.

Hormis le problème des salaires, le CFCO accuse des arriérés des cotisations sociales qui seraient chiffrés en milliards de francs CFA, auprès de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

En raison de cette situation, certains agents du CFCO admis à la retraite en 2015 ne se seraient pas encore entrés en possession de leur pension. Le CFCO compte actuellement environ 600 agents dont  la majorité s’apprête à faire valoir leurs droits à la retraite.

Aux difficultés de trésorerie, s’ajoutent celles liées à la destruction des infrastructures, notamment les rails et deux ouvrages de franchissement par les bandits armés dans le Pool, entre les localités de Kinkembo et Loulombo. Selon certaine source, les travaux de réhabilitation de ces ponts se trouvent en phase terminale.            

Le CFCO fait partie des maillons essentiels de la chaîne nationale des transports. Cette société a été fortement endommagée pendant les troubles sociopolitiques de 1997. Elle avait notamment perdu des locomotives, wagons, rails et autres matériels techniques.

Le gouvernement congolais avait déboursé plusieurs milliards de francs CFA pour réparer les dégâts enregistrés. La relance du trafic avait permis d’acheminer les marchandises du Port autonome de Pointe-Noire (PAPN) vers l’hinterland et vice versa.

À ce jour, nonobstant l’existence de la route nationale n°1, le CFCO en tant que mode de transport de masse demeure important pour l’approvisionnement en carburant et autres produits des villes situées dans la partie septentrionale du Congo.

Christian Brice Elion

Légendes et crédits photo : 

Un train du CFCO reliant Pointe-Noire et Brazzaville

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