Transport fluvial : vers la relance de la flotte de la Socotraf

Samedi 7 Mars 2020 - 15:31

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Un protocole d’entente a été conclu le 6 mars à Brazzaville entre le Congo et la société danoise JGH Marine, en vue de la réhabilitation des unités navigantes de la Société congolaise de transport fluvial (Socotraf) et de la construction d’un chantier naval en terre congolaise.  

Le texte a été paraphé par le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou et le directeur Afrique de la société danoise JGH Marine, Nicolaj Hansen.

Ce document fait suite aux conclusions d’un mémorandum signé le 28 mai 2019 à Brazzaville lors de la visite d’une délégation des investisseurs du Danemark. Il devrait permettre de relancer les activités du secteur de transport fluvial qui se trouvent depuis un certain temps dans une sorte d’hibernation.

Dotée d’une expérience en la matière, la société JGH Marine s’emploiera, entre autres, à former les Congolais, à réfectionner des bateaux, des équipements et autres matériels de travail afin de faire revivre un secteur susceptible de contribuer à la diversification de l’économie et au développement du pays.  

« Grâce à ce protocole d’entente, nous espérons faire reluire la flotte de l’armateur public, la Socotraf. Nous espérons également à la longue que s’installe au Congo un chantier naval pour faire revivre le secteur de transport fluvial », a indiqué Fidèle Dimou, après la signature du texte.  

Pour lui, « c’est une occasion de contribuer à la diversification de l’économie et de créer des emplois car, beaucoup de cadres du secteur fluvial sont admis à la retraite. Nous pensons que grâce aux activités qui vont être menées, il y aura des occasions de formation des jeunes pour la continuité de l’action publique ».

De son côté, Nicolaj Hansen, s’est réjoui de la signature de ce protocole avant d’assurer la partie congolaise la disponibilité de sa société quant à poursuivre les actions prévues dans le cadre de ce partenariat.

Au Congo, le secteur de transport fluvial a du plomb dans l’aile depuis la scission dissolution de l’Agence transcongolaise des communications en l’an 2000. Si le port autonome de Pointe-Noire, l’une des trois entités issues de cette scission, est montée en puissance, le chemin de fer Congo océan n’a pas pignon sur rue. La voie ferrée a été fortement endommagée pendant les conflits que le pays a connus dans les années 1990 et 2000.

Quant au transport fluvial, il n’est plus que l’ombre de lui-même. En effet, plusieurs embarcations se trouvent en état d’abandon, les installations portuaires –pour la plupart- en phase de délabrement, les agents accusent plusieurs arriérés de salaires.

La relance des activités de l’armateur public aura un impact important sur les conditions de vie des populations riveraines du fleuve Congo, de l’Oubangui, de la Sangha et d’autres cours d’eau navigables. Elle va aussi redonner vie au transport fluvial à travers notamment la remontée du trafic marchandises et passagers, l’amélioration des recettes portuaires et le développement de l’économie fluviale. 

Christian Brice Elion

Légendes et crédits photo : 

Le bateau ville de Brazzaville/Photo Adiac

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