Transport urbain : les parcomètres, source de revenus pour les municipalités

Samedi 7 Décembre 2013 - 9:45

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Ce système pratiqué dans bon nombre de villes occidentales et africaines n’est pas encore en pratique dans les villes du Congo. Sadel Okemba, un Congolais de la diaspora canadienne, se dit prêt à partager cette expérience avec les autorités municipales de Brazzaville en premier lieu

Appareil enregistrant le temps de stationnement d'un véhicule et collectant le montant de la redevance attachée à ce stationnement, le parcomètre serait donc une source de revenus pour la mairie centrale. Cependant, le parcomètre ne peut être envisageable sans la numérisation, les deux vont ensemble.

Sadel Okemba, qui s’est inspiré de l’expérience canadienne, pense que la mairie de Brazzaville devrait se l'approprier pour lui procurer de nouvelles recettes. « Les administrations publiques devraient faire un travail dans ce sens. Le parcomètre est un vecteur de rentabilité pour les caisses municipales. L’une des raisons faisant que la mairie centrale a peu de moyens est l’absence de parcomètres. Sous d’autres cieux, ils sont placés dans toute la ville, empêchant les stationnements anarchiques et les embouteillages », a-t-il déclaré.

La procédure voudrait que lorsqu’une personne gare sa voiture pour une ou deux heures, elle doit payer pour cela. Une fois ce système mis en pratique, les Brazzavillois devront respecter le timing lorsqu’ils gareront leur voiture. Parce que celui qui ne respecte pas le temps sera appelé à payer une contravention. Ce sont ces infractions qui vont faire tourner les recettes municipales. Et pour ce faire, il faut que la police municipale soit réellement opérationnelle.

« On ne peut pas mettre en pratique le parcomètre si le système n’est pas informatisé. Parce que c’est sur la base de données informatiques que l’on suit les contrevenants. La ville de Brazzaville doit donc travailler avec le ministère de la Justice, ainsi qu’avec la police, parce que quand c’est numérisé, on a le suivi de tout. Avec la base de données, on sait que telle plaque d’immatriculation appartient à telle personne qui est restée au-delà des heures fixées, mais n’a pas payé. À ce moment, on localise la voiture et lorsqu’on l'arrête, le contrevenant paye les infractions, sinon c’est sa voiture qui est mise en fourrière. »

Le Congolais de la diaspora pense que ce système est possible à Brazzaville, d’autant plus que dans d’autres villes africaines ce système existe déjà. C’est le cas d’Alger, Rabat, Nairobi…. Pourquoi pas Brazzaville ? Il pense que les autorités municipales devraient faire un effort dans ce sens.

Le parcomètre est un véritable vecteur pour la relance économique de la mairie. Parce que la mairie doit être autonome et non tributaire de l’État. D’ailleurs, le président de la République parle de l’émergence du pays, et on ne peut parler de l’émergence sans numérisation. « L’administration congolaise n’est pas encore numérisée, car créer un site internet ne veut pas dire numériser l’administration. L’État doit mettre les moyens en jeu pour numériser l’administration congolaise. C’est un cri de détresse que je lance aux autorités municipales. Je suis prêt à rendre service à ma nation, si seulement mon expérience dans ce domaine est sollicitée. »

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photos : Des véhicules garés sur la chaussée sans limite de temps. (© DR)