Transports en commun : l’intersyndicale de Pointe-Noire dénonce les mauvaises pratiques du collectif des transports du Congo

Mardi 27 Août 2013 - 16:11

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Réunis le 26 août à leur siège dans le troisième arrondissement Tié-Tié à Pointe-Noire, les membres de l’intersyndicale des transporteurs en commun de Pointe-Noire et du Kouilou ont dit n’avoir jamais signé un quelconque document demandant l’augmentation des tarifs du bus et des taxis sur le périmètre urbain

La semaine dernière, une déclaration signée du collectif des transporteurs du Congo a été diffusée dans les médias de la capitale, demandant l’augmentation du trajet du bus à 250 FCFA et celle de la course  de taxi à 1 500 FCFA. Au cours de la réunion de l’intersyndicale de Pointe-Noire et du Kouilou présidée par Antoine Bouiti, les transporteurs se sont opposés unanimement à cette augmentation injustifiée des tarifs de bus et de taxi annoncée par une frange des transporteurs de Brazzaville. L’intersyndicale a manifesté son étonnement face à la déclaration du collectif dont ils ne reconnaissent pas l’existence et rejette toute affiliation à lui. Pour l’intersyndicale, la course de taxi est maintenue jusqu’à nouvel ordre à 700 FCFA et le tarif du bus à 150 FCFA. « Nous n’avons jamais fait partie du collectif des transporteurs du Congo qui prétend être la plateforme nationale qui règle les problèmes des transporteurs.  Il n’a pas le droit de prendre des décisions en lieu et place de tous les transporteurs du Congo. Nous n'avons été en aucune façon associés à leur réunion.  Notre Intersyndicale par contre est représentée au Kouilou, à Pointe-Noire, dans le Niari, dans la Bouenza, la Lékoumou et Brazzaville. Par conséquent, nous nous insurgeons contre cette façon de faire du collectif et réaffirmons que les prix reconnus et fixés par l’EÉat sont 150 FCFA le trajet de bus et 700 FCFA la course de taxi », a dit Ernest Tsiankoulou, membre de la CSTC et porte-parole de l’intersyndicale. En effet, l’arrêté 629 du 19 mars 1994 portant fixation des prix minima des transports urbains stipule en son article 1 que la course de taxi coûte 700 FCFA et le ticket d’autobus coûte 150 FCFA.

Interrogé, Jean-Claude Mabiala, président de l’Association de défense des droits des consommateurs du Congo a déclaré : « Nous rassurons les consommateurs, tant qu’il n’y aura pas de texte abrogeant l’arrêté 629, les prix du taxi et du bus resteront inchangés. Les consommateurs n’ont a pas à paniquer, nous veillons sur ce problème puisque nous sommes leur œil partout. D’ailleurs, nous nous retrouvons régulièrement avec les transporteurs et le patronat pour examiner les problèmes liés aux transports en commun comme les trajets fractionnés ou demi-terrains, la non-desserte de certains quartiers, etc. »

Aussi, a-t-il ajouté, sur instruction d’Alexandre Honoré Paka, préfet de Pointe-Noire, une commission regroupant tous les intervenants dans le secteur du transport urbain a été mise en place et les conclusions ont été déposées au cabinet. Le conseil départemental et municipal lors des sessions à venir statuera sur ce problème. il a précisé que la solution durable à l’épineux problème des transports urbains était la mise en circulation des bus de la municipalité. « À la dernière session du conseil, une délibération  mettant en place une société  de transport  urbain a été prise. Nous attendons que cela soit effectif. Nous crierons victoire que quand nous verrons sur le terrain les bus de la mairie travailler sur le périmètre urbain », a-t-il conclu.

Hervé-Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo : La circulation à Pointe-Noire. (© DR)