Traque contre Boko Haram : les chefs d’État de la région examinent la question à washington

Lundi 4 Août 2014 - 11:18

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En marge du sommet de Washington qui s’ouvre ce lundi 4 août, les présidents du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad vont se pencher sur la lutte contre la secte islamiste nigériane qui a fait du nord du Cameroun sa nouvelle cible.

D’après le chef de l’État  camerounais qui a donné cette information avant de s’envoler pour le sommet États-Unis / Afrique,  la rencontre des quatre dirigeants autour de ce sujet sera l’occasion d’asseoir une stratégie régionale pour combattre efficacement contre Boko Haram, réputé pour des violences commises au Nigeria et pour enlèvements d’Occidentaux.

Étant sur le pied de guerre contre le groupe islamiste, dans le but de ramener la paix dans la partie septentrionale de son pays, Paul Biya a promis de réorganiser le dispositif militaire dans l’extrême nord pour mieux combattre le groupe islamiste. « Ce n’est pas Boko Haram qui va dépasser le Cameroun, Nous continuons les combat et nous les vaincrons », a déclaré Paul Biya qui cherchait à rassurer la population après des attaques des insurgés ayant coûté la vie à une vingtaine de personnes. Il a dit que le chef d’état-major de l’armée camerounaise se trouve actuellement dans l’extrême nord du pays où il prendra des mesures drastiques pour réorganiser les troupes qui s’y trouvent. Des renforts en hommes et en matériel ont été acheminés, a-t-il ajouté sans donner plus de précision. Le président a tout de même reconnu que la lutte contre Boko Haram était longue. On a affaire à un ennemi « pervers, sans foi ni loi », a-t-il relevé.

L’annonce de la réorganisation de l’armée par le président camerounais intervient après que la presse nationale camerounaise a critiqué le silence de Paul Biya suite à l’attaque de Kolofata qui a été vécue comme un coup dur par les Camerounais. La semaine dernière, Paul Biya avait limogé deux officiers supérieurs de l’armée en poste dans le nord du pays, après la sanglante attaque de la ville de Kolofata. Le premier de ces officiers est le lieutenant-colonel Tchanuo Ngongang, commandant du 34e bataillon d’infanterie motorisé (BIM), basé à Kousseri, dans l’Extrême-nord du Cameroun, région où les islamistes armés nigérians de Boko Haram multiplient des attaques contre des civils et militaires camerounais. Le second n’est autre que le colonel Gédéon Youssa, commandant de la légion de gendarmerie du Nord, région voisine de celle de l’Extrême-nord.

Le 23 juillet à Niamey, les dirigeants de quatre pays suscités avaient décidé la formation d’une « force armée multinationale » pour lutter contre la menace « de plus en plus grande » de Boko Haram. Mais cette force n’est pas toujours opérationnelle.

 

 

Nestor N'Gampoula