Traque des FDLR : pas avant mi-janvier 2015

Mercredi 7 Janvier 2015 - 14:15

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Les présidents des pays d'Afrique australe doivent se rencontrer les 15 et 16 janvier à Luanda pour décider des suites à donner au problème posé par l'absence de progrès dans le désarmement des FDLR.

Depuis l’expiration le 2 janvier de l’ultimatum lancé par les États de la région des Grands lacs aux combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour déposer les armes, force est de constater que l’objectif n’a pas été atteint. Seuls environ 350 rebelles hutus rwandais ont, en effet, déposé les armes sur un effectif de plus d’un millier d’unités que compose cette force rebelle.  Depuis juin que cette action a débuté, il n’y a pas eu un nombre significatif de redditions supplémentaires, a constaté la Monusco qui s’attelle maintenant à engager des opérations militaires de concert avec les Fardc. D’après le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, la Monusco a déjà « prépositionné des troupes et des équipements pour soutenir des opérations offensives contre les FDLR, en conformité avec son mandat ».

Un plan militaire conjoint serait même en voie d’être appliqué sur le terrain contre les FDLR. Toutefois, les choses ne seront pas aussi simples qu’elles paraissent, se convainc-t-on à la Monusco où l’on réclame de plus en plus une stratégie globale pour mâter les rebelles hutus rwandais qui sont dispersés dans l’est de la RDC. Ce qui fait croire que l’opération prendra du temps pour aboutir. Entre-temps, les FDLR continuent de déplorer qu’aucune solution concrète ne leur soit proposée si ce n’est leur cantonnement à vie dans un camp militaire à Kisangani. La direction du mouvement se dit prête à envoyer dans un avenir proche un autre contingent de ses combattants prêts à se rendre à condition que Kigali accepte d’initier un dialogue politique inter rwandais afin de sceller la réconciliation entre fils et filles du Rwanda.

À tout prendre, rien n’augure un début de l’opération conjointe Fardc-Monusco  dans un avenir proche au regard des préalables qui se posent. Une réunion des présidents des pays d'Afrique australe devrait d’ailleurs se tenir entre les 15 et 16 janvier à Luanda pour décider des suites à donner au problème posé par l'absence de progrès dans le désarmement des FDLR. En attendant la tenue de cette rencontre qui décidera des mesures appropriées à prendre pour gérer la question FDLR, rien pour l’instant ne présage l’amorce de la traque des FDLR d’ici là. En tout cas pas avant mi-janvier, s’accorde-t-on dans les milieux intéressés.   

 

 

Alain Diasso