Trône battle : Evrad Styve Nkodia remporte la compétition

Vendredi 10 Janvier 2020 - 16:45

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Danseur congolais et membre du groupe de krump brazzavillois, Armée street, Evrad Styve Nkodia s’est imposé face à d’autres candidats lors de la compétition de danse, Trône battle, qui s’est tenue le 9 janvier à l’Institut français du Congo (IFC).

C’est difficilement, au terme d’une compétition très serrée, que le jeune danseur a pu arracher ce titre tant convoité de « Roi du krump ». Une victoire gratifiée par un certificat de participation, un trophée, une prestation solo à la finale du festival Nsaka dance et un voyage pour Paris (France). Pour Evrad Styve Nkodia, 24 ans d’âge et étudiant en gestion comptable, ce prix est une lueur d’espoir en ses rêves, le résultat de ses nombreux sacrifices et l’un de ses meilleurs souvenirs avec son groupe Armée street, dont il a rejoint en 2015.

Ils étaient au total dix-huit candidats à défendre chacun son talent et ses valeurs au son de beats hip-hop (partie basse d'un morceau, fréquemment composée de l'enregistrement en boucle d'un rythme ou d'une partie de mélodie). Dans un premier temps, ces prétendants au titre de Trône battle se sont, chacun, présentés au public par une démonstration. Puis, s’en sont suivis six passages de freestyle ou battle en duel, emportant quelques-uns dans la transe de cette passion pour le krump.

A les regarder, on se croirait dans un tourbillon, tellement les mouvements exécutés avec maîtrise se déployaient à grande vitesse. Le stomp (les pieds frappant lourdement le sol), le chest pop (la poitrine qui se bombe donnant l’impression de convulser vers le haut), le arm swing (mouvement de bras imitant le jet d'un projectile ou un coup de poing avec les mains ouvertes) auxquels s'ajoutent les mimiques (langue tirée, front plissé, bouche ouverte, regards provocateurs). Un show ambiancé avec des cris et motivations de la part d’un public, essentiellement jeune.

« Danse fascinante, obscure et enragée, le krump se tient de plus en plus dans la lumière grâce à cette compétition, qui à ce jour devient la plus grande au plan national », a souligné un membre du jury. Et d’ajouter : « Je suis d’ailleurs la seule femme à avoir fait du krump sur ce tatami ce soir. Je ne crois pas que ce ne soit réservé qu’aux hommes car en chacun de nous, il y a de l’énergie à partager et des choses à exprimer par le krump. Cela peut-être un passé douloureux, un handicap, un échec, etc. » Notons que la participation au « Trône battle » n'est pas que pour les danseurs de Brazzaville. La compétition, initiée par Armée street en 2018 avec l’appui des ateliers Sahm et de l’IFC, s’est également ouverte, cette année, aux danseurs provenant de la République démocratique du Congo.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Le vainqueur du Trône battle 2020/Adiac 2- Une vue du jury et du public/Adiac

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