Opinion

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Trumperie

Lundi 5 Juin 2017 - 12:55

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Le moins que l’on puisse dire, dans le moment très particulier que nous vivons aujourd’hui, est que les Etats-Unis d’Amérique, première puissance mondiale, ne projettent pas d’eux une image très positive. Dirigés par un homme qui a su bâtir une fortune colossale, mais qui n’a manifestement pas pris la mesure des responsabilités qui sont désormais les siennes ils semblent renier l’une après l’autre les valeurs qui leur ont permis de s’imposer au plus haut niveau de la gouvernance mondiale et cela risque de leur coûter cher, très cher, à brève échéance.

Il suffit pour s’en convaincre de considérer la vague de réprobation qu’a provoquée sur tous les continents l’annonce faite par Donald Trump du retrait prochain de l’accord de Paris sur le climat. Loin, en effet, d’y répondre par des discours plus ou moins hypocrites comme c’est souvent le cas dans le champ diplomatique, la décision négative prise par la Maison Blanche a suscité aussitôt des initiatives multiples afin d’en empêcher la concrétisation. Non seulement les plus fidèles alliés de l’Amérique que sont la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ont fait savoir qu’elles appliqueraient les décisions prises lors de la COP  21, mais encore ses adversaires les plus résolus que sont la Chine et la Russie ont aussitôt agi de même.

Il est probable, pour ne pas dire certain, que le successeur de Barack Obama va devoir effectuer très vite un rétropédalage à la mesure de l’erreur qu’il a commise. Outre le fait qu’au sein même de la puissante machine que constitue l’Etat fédéral le rejet de la position prise par Donald Trump est quasi-total la rapidité avec laquelle ont réagi les autorités des Etats fédérés et des grandes villes américaines vide par avance de son contenu le refus de respecter l’accord de Paris annoncé la semaine dernière par la Maison Blanche. Et comme il faudra près de quatre années pour concrétiser ce départ l’on peut tenir dès à présent pour certain que ce retrait ne se fera pas contrairement au discours que tient son présent locataire.

Si l’on ajoute à ce qui précède qu’une procédure d’impeachment pourrait bien accélérer le départ anticipé de Donald Trump l’on en arrive à la conclusion que la lutte contre le dérèglement climatique se poursuivra sans désemparer et que les Etats-Unis, contrairement aux apparences, en seront toujours l’un des moteurs.

Les Dépêches de Brazzaville

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