UDPS: le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi annoncé pour le 12 mai

Lundi 24 Avril 2017 - 18:26

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La dépouille de l'opposant historique, mort en février, sera portée en terre au siège du parti à Limete pendant que les autorités continuent de s'opposer à tout enterrement en zone habitée.      

Le dossier d’enterrement d’Etienne Tshisekedi tend vers son épilogue après deux mois et demi de tergiversations portant sur le lieu de sépulture. C’est le moins qu‘on puisse dire au regard de la décision prise par la famille biologique du défunt, de concert avec l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), d’enterrer le « père de la démocratie congolaise » au siège du parti situé dans la commune de Limete. Prenant leurs responsabilités, la famille du défunt et l’actuel leadership de l’UDPS ont convenu finalement de rapatrier le corps de l’opposant historique (décédé à Bruxelles le 1er février et dont la dépouille continue à être gardé dans un funérarium en Belgique) d’ici le 12 mai.

Alors qu’il a été acté auparavant qu’Etienne Tshisekedi allait être enterré dans son village d’origine à Kabeya Kamwanga (province du Kasaï central), ses proches ont cette fois-ci opté pour son inhumation dans son fief de Limete. Un programme a même été déjà élaboré en prévision du rapatriement imminent du corps de l’illustre disparu à Kinshasa.  Il en découle qu’après son arrivée à l’aéroport international de Ndjili, il sera ensuite exposé au Palais du peuple avant d'être inhumé au siège du parti. « Nous sollicitons la sécurisation des obsèques par les forces de l'ordre de la République démocratique du Congo, ainsi que par celles de la Monusco conformément à la résolution 23-48 du Conseil de sécurité des Nations unies », a laissé entendre à ce propos Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l’UDPS.

Le hic dans cette affaire, c’est que la famille biologique et politique du défunt sont en train de jouer leur partition en solitaires sans impliquer le gouvernement avec lequel elles ne s’accordent toujours pas sur le lieu de sépulture. Au niveau des autorités, elles se sont jusque-là limitées à prendre acte de la décision du rapatriement du vieil opposant tout en étant toujours opposées à l'idée de l'enterrer en zone habitée. L’Hôtel de ville de Kinshasa, on s’en souvient, avait proposé un caveau au cimetière de la Gombe que la famille biologique et politique du disparu n’avait pas agréé.

La grande inconnue dans cette histoire reste la réaction du gouvernement face à la témérité et à l’obstination des proches et des militants de l'UDPS à vouloir à tout prix enterrer leur leader à Limete ! Mettant un peu d’eau dans son vin, le vice-Premier ministre chargé de l‘Intérieur, Ramazani Shadari, se veut plutôt optimiste quant à la possibilité, pour les deux parties, de trouver un modus vivendi sur cette affaire. « On prend acte même si l'on n'a pas été consulté au préalable. [...] Nous avons encore beaucoup de temps. Je pense qu'il ne faut pas spéculer. On se mettra d'accord pour un enterrement digne. On va trouver un compromis. Nous savons comment aborder les questions, en tant qu'Africains », s’est-il contenté de déclarer.            

Alain Diasso

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