UDPS : trois secrétaires généraux adjoints officiellement « mis en quarantaine »

Jeudi 4 Décembre 2014 - 15:30

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La décision de la présidence de cette formation politique est une réaction à un communiqué, signé le 26 novembre par ces cadres du parti, qui a terni leurs relations avec le mouvement.

Dans une mise au point faite à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue le 2 décembre par ses membres, la présidence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a noté qu’à dater de ce jour, les trois secrétaires généraux adjoints signataires du « communiqué du 26 novembre » ont été interdits de prendre contact avec toutes les structures du parti et de l’engager vis-à-vis de tiers. Cela, sous réserve de la décision du président de cette formation politique, Étienne Tshisekedi wa Mulumba.

La présidence de l’UDPS a dit avoir pris acte de la libre décision de Willy Iliba Lisa, François Ebamu Mbiel et Aimé Ilunga Ntanga, de « suspendre leur participation aux activités du parti ».

Dans l’examen du communiqué signé par les trois secrétaires généraux adjoints et son annexe, « la prétendue déclaration de la base » du 12 novembre, qui a constitué le seul point à l’ordre du jour de la réunion, les participants ont relevé certains faits qui ont motivé leur décision. Les membres de la présidence de l’UDPS ont, en effet, noté que les trois secrétaires généraux adjoints signataires du communiqué querellé ne participaient plus aux activités du parti depuis plusieurs mois. Pour les participants à cette réunion, ces cadres sont donc venus « formaliser leur décision de ne plus participer aux activités du parti », et ils ont « confirmé s’associer pleinement à une entreprise de la prétendue base dont le but avoué est de nuire à l’UDPS et à son chef ».

Cette réunion qui a été tenue à la permanence nationale de l’UDPS sous la direction de son secrétaire général, Bruno Mavungu Puati, a, par ailleurs, battu un rappel des troupes, en invitant tous les combattants à « demeurer vigilants pour faire échec à tout individu ou groupe  d’individus qui tenteraient de s’approprier le parti ».

Il est noté que dans une conférence de presse tenue par le secrétaire général de l’UDPS et dans une lettre annonçant la position commune de cette formation politique, les signataires du communiqué querellé ont été traités d’agitateurs au service du pouvoir dont l’objectif était de déstabiliser cette formation politique.

Dans le communiqué et son annexe mis en cause, ces cadres de l’UDPS ont désavoué le secrétaire général, Bruno Mavungu, et le chef du département des relations extérieures, Félix Tshisekedi. Ils ont, en outre, dénoncé l’interférence de la famille biologique d’Étienne Tshisekedi dans la gestion du parti dans le but de permettre à Félix Tshisekedi de succéder à son père à la tête de cette formation politique. Cependant, ils ont également fustigé l’interdiction qui leur est imposée de rencontrer le chef du parti.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Bruno Mavungu (débout, en avant plan), Augustin Kabuya et Félix Tshisekedi, lors d'une rencontre du parti Photo 2: Les combattants de l'UDPS