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UDR-Mwinda : la troisième voie

Lundi 4 Novembre 2013 - 0:53

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Ancien député et dirigeant de l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda), Dominique Basseyla n’avait plus la cote auprès de ses amis dans le parti de l’ancien Premier ministre du gouvernement de transition de 1991-1992, André Milongo.

Ces derniers lui reprochaient, entre autres griefs, d’avoir pris part, sans l’aval du parti, à la concertation politique tenue en début d’année à Dolisie dans le Niari, à l’initiative du gouvernement et, en même temps, de siéger dans les commissions techniques du recensement administratif spécial ; ils le soupçonnaient donc d’accointance avec l’exécutif. Chemin faisant, il avait écopé d’une suspension qu’il jugeait sans doute trop sévère.

De guerre lasse il vient de quitter cette formation politique, entraînant avec lui une trentaine de haut-placés : « Nous, membres du bureau politique et du Conseil national, avons décidé de mettre fin à nos activités au sein de l’UDR-Mwinda et de poursuivre la lutte dans une nouvelle organisation politique qui va incarner les valeurs réelles défendues par le regretté président fondateur de ce parti, André Ntsatouabantou Milongo », ont-ils expliqué dans une déclaration rendue publique le 28 octobre à Brazzaville.

Il y a quelques années, la première grande secousse qui secoua l’UDR-Mwinda après le décès d’André Milongo en 2007 se solda par la création d’un parti dénommé « UDR-Mwinda authentique » dirigé par Stéphane Ntsatouabantou Milongo, le propre fils de « Ya Milos ». On n’en connaît pas les aboutissants aujourd’hui puisque l’UDR-Mwinda originelle elle-même, si l’on peut se permettre de s’exprimer ainsi, bat de l’aile depuis.

Dans leur déclaration ceux qui viennent de prendre leurs distances avec Guy Romain Kinfoussia, l’actuel leader de l’UDR-Mwinda de souche, dénoncent en passant « la dérive dictatoriale » de ce dernier, sa volonté d’entraver « l’exercice de la démocratie » et tant d’attitudes qu’ils jugent liberticides. S’ils décident de mettre au jour une nouvelle formation politique, leur propre parti politique, le temps, toujours aussi patient, se chargera de leur dire s’ils sont eux-mêmes démocrates ou pas.

Mais ils auront tout de même, six ans seulement après la disparition du « candidat de l’espoir » André Milongo, montré aux yeux de leurs partisans et des Congolais qui s’intéressent tant soit peu à leur carrière dans ce domaine que le chemin reste encore long à la classe politique nationale pour trouver des remplaçants valables aux « pères » de la démocratie congolaise révélés par la Conférence nationale souveraine.

Consultez votre tableau de bord : il n’en reste pas beaucoup. Malheureusement !

Gankama N’Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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