Unesco : l’imzad, la vielle monocorde des femmes touarègues, inscrite au patrimoine immatériel

Samedi 7 Décembre 2013 - 9:54

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L’inscription a été rendue publique mercredi, en même temps que se déroulait la huitième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco à Bakou, en Azerbaïdjan

La vielle monocorde, imzad, est un instrument ancestral. Son dossier a été porté à l’Unesco par l’Algérie, même si elle est un héritage commun à deux autres pays. C’est d’ailleurs au même nom de ces autres pays, le Niger et le Mali, que l’Algérie a porté la candidature de l’imzad au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Autour d’un instrument, c’est aussi la mise en avant des pratiques et des savoirs liés à ces contrées qui est ainsi célébrée. Au-delà de la joie et de la promotion d’un artisanat local maîtrisé, l’imzad est aussi devenu le vecteur des traditions orales touarègues. Pourtant la pratique touarègue du conte et de la déclamation tend à se perdre dans certains pays autour de l’Algérie ou du Mali. Quand au Burkina-Faso ou au Tchad, on ne compte plus de chanteuses connues.

L’Office du parc national de l’Ahaggar (Tamanrasset), en collaboration avec le Centre de recherche préhistorique, anthropologique et historique algérien avait d’abord initié l'inventaire des poèmes interprétés avec l’imzad à l’ONU.

Pour rappel, en 2008 l’Ahalil du Gourara, un autre genre musical du sud de l’Algérie, ainsi que le costume de Tlemcen en 2012 dans la partie ouest, ont été honorés par l’Unesco. Les Congolais se souviendront de la remise de l’imzad par le ministre de la Culture algérien au Fespam.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta