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Union africaine

Jeudi 30 Janvier 2014 - 0:03

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Il n’est pas certain que les Africains ont pris à ce jour la pleine mesure de l’attention que leur prêtent désormais les grandes puissances et en tirent la conclusion que le temps est venu de taper du poing sur la table afin d’obtenir au sein des instances de la gouvernance mondiale la place qui leur revient. Mais si tel est le cas, leurs dirigeants, réunis à Addis-Abeba pour un nouveau sommet de l’Union africaine, feraient bien de s’entendre sur l’essentiel, de faire taire leurs querelles diffuses, d’exiger et non plus quémander les sièges permanents que justifie le poids humain, économique et culturel du continent. Ils peuvent, en effet, s’ils le veulent vraiment, redistribuer à leur profit les pièces sur l’échiquier mondial.

Pour toutes sortes de raison qu’il serait fastidieux d’énoncer ici, la communauté internationale en général et les grandes puissances en particulier savent qu’elles doivent désormais compter avec ce continent en pleine émergence où vivra le tiers des humains à échéance d’un siècle. Continuer à fermer les yeux sur cette réalité incontournable serait prendre le risque de saper les fondements même de l’Organisation des Nations unies en provoquant une révolte globale des peuples dont l’exploitation éhontée pendant plusieurs siècles a fondé la richesse des puissances occidentales.

Ce que ne comprennent apparemment pas les dirigeants africains c’est qu’ils peuvent aujourd’hui compter sur des nations comme la Chine, l’Inde, le Brésil qui, hier, ne pesaient guère sur l’évolution du monde, mais qui, aujourd’hui, sont en mesure d’aider à l’indispensable rééquilibrage de la gouvernance mondiale. Sans oublier, bien sûr, la Russie qui, ayant remis de l’ordre dans ses propres affaires, revient à bride abattue sur le devant de la scène internationale, ni même l’Europe qui commence à comprendre, elle aussi, que le développement durable de l’Afrique ne peut avoir que des effets positifs sur sa propre évolution.

Le présent sommet de l’Union africaine offre une magnifique occasion aux nations africaines de s’affirmer dans un monde en pleine évolution où les rapports de force changent de façon radicale. Il doit être observé à la loupe afin de discerner si ce que nous écrivons ici est compris par les chefs d’État ou de gouvernement présents à Addis-Abeba.

Les Dépêches de Brazzaville

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