Vie associative : la Licoco tient son assemblée générale

Lundi 23 Décembre 2019 - 13:50

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après une année pleine d’événements, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) a organisé récemment son assemblée générale ordinaire.

Ces assises se sont tenues dans un contexte particulier. En effet, la Ligue a bénéficié d’un appui institutionnel de l’ambassade du Canada en République démocratique du Congo afin de renforcer sa capacité de gestion et aussi remplir les exigences requises afin d’opérer sa mutation d’être la Section RDC de Transparency International. Une partie de ce fonds d’aide de l’ambassade a donc servi à l’organisation de l’assemblée générale. Convoquée par le président du conseil d’administration de la Licoco, Gaudens Cinamula, l’assemblée a connu la participation des membres effectifs et sympathisants venus de différentes communes de la capitale Kinshasa, ainsi que l’ensemble du staff des bureaux de la Licoco basés dans les provinces du Kongo central, d’Ituri et Mai-Ndombe. Décider de la politique générale de l’association a été le premier point inscrit à l’ordre du jour, avec deux volets, à savoir la présentation du Plan stratégique et l’analyse de la situation actuelle et les perspectives d’avenir. Statuer sur le recrutement et compléter les fiches d’adhésion de nouveaux membres conformément au règlement d’ordre intérieur a constitué le deuxième point traité à l’assemblée générale.

Dans son mot de circonstance, le président du Conseil d’administration a insisté sur l’importance de la tenue de l’assemblée générale, une occasion rare pour les membres à exiger des comptes et à proposer des idées innovantes pour la bonne marche de l’Association. La chargée des programmes de la Licoco, Jarline Kassanda, a présenté les principaux objectifs contenus dans le plan stratégique, en utilisant un langage simplifié pour bien expliquer les différents types d’actions et de moyens que l’organisation met en œuvre pour atteindre ses objectifs. Le document a suscité un grand intérêt dans le chef des membres qui n’ont pas manqué à solliciter un exemplaire du plan stratégique pour s’en approprier dans le souci d’une participation active et efficiente dans les activités de l’organisation, au lieu d’attendre seulement la convocation de l’assemblée pour donner de la voix,  a martelé un membre effectif.

En ce qui concerne le deuxième sous-point du point 1 sur l’analyse de la situation actuelle, le secrétaire exécutif de la Licoco, Ernest Mpararo, a orienté sa communication, entre autres, sur la mise en place des bureaux de la Licoco basés dans les provinces de Kongo central (Matadi et Muanda), Mai-Ndombe (Inongo), Ituri (Bunia et Durba) qui note une évolution positive. Car il estime que l’organisation gagne petit à petit du terrain à l’échelle nationale. Mais beaucoup reste à faire pour atteindre les objectifs assignés dans le plan stratégique au sujet de la représentation. Et de poursuivre que les bureaux de la Licoco qui exécutent les différents projets apportent des changements significatifs dans la vie quotidienne des communautés bénéficiaires des programmes. Ernest Mpararo a invité quelques bénéficiaires des services de l’organisation à venir témoigner, le cas d’un client du Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne (Cajac), licencié abusivement puis arrêté arbitrairement. Et grâce à l’intervention du bureau Cajac Kinkole, M. Abdala Aziz a été libéré et en passe aujourd’hui d’être réhabilité à son poste au sein de la société publique Office des voiries et drainages.

Dans ce même ordre d’idée, la coordonnatrice Cajac Kintambo, Mireille Kima, a partagé l’un des résultats emblématiques de son bureau, où plus de quatre cents ménages issus du personnel militaire de la santé, veuves et orphelins dont la prime de survie octroyée par l’OMS était détournée depuis plusieurs mois. Et le plaidoyer mené par la Licoco a poussé les autorités militaires à collaborer et à payer à ces familles la totalité de la prime de neuf mois sur les arriérés de seize mois. A ce jour, la situation de ses familles a été régularisée. Enfin, le secrétaire exécutif a expliqué la procédure du recrutement des agents qui se fait toujours sur la base d’un appel d’offres en mettant un accent sur la compétence. Il a encouragé la candidature féminine, tout en exhortant les membres de l’assemblée générale, organe suprême de l’organisation, à payer régulièrement les cotisations et à mobiliser les citoyens dans leurs milieux respectifs, afin de les inciter à renoncer aux pratiques de corruption et à les dénoncer auprès des bureaux Cajac.

Echanges

Les échanges ont été très enrichissants, les membres ont tenu à comprendre la manière à laquelle la Licoco travaille pour lutter contre la corruption en RDC, en dépit de contexte politique et sécuritaire du pays parfois difficile. Ils ont également faits des recommandations au secrétariat exécutif. Au niveau interne, ils ont plaidé pour le maintien des contacts avec les autorités politico-administratives, la poursuite des campagnes de sensibilisation pour atteindre un grand nombre des citoyens, étant donné que le pays est très vaste. Au niveau extérieur, les membres ont souhaité la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour appuyer l’action de la Licoco contre la corruption. Pour clôturer l’activité, les membres ont été invités à remplir la fiche d’adhésion.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Membres de la Licoco en assemblée générale

Notification: 

Non