Vie associative : les jeunes demandent l’institutionnalisation du CNJ-Congo

Lundi 17 Novembre 2014 - 19:00

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Réunis du 10 au 12 novembre à l’Hôtel de ville de Brazzaville, à l’occasion de la session inaugurale du Conseil national de la jeunesse du Congo (CNJ-Congo), les conseillers ont recommandé au gouvernement de doter leur structure d’un statut juridique

Après avoir passé les trois premières années (2010-2013) sans un cadre juridique, le CNJ-Congo semble être décidé à obtenir ce document dans les meilleurs délais. En vue d’atteindre cet objectif, son président, Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a demandé, à la clôture des travaux, au ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Anatole Collinet Makosso, de les accompagner dans la lutte pour l’obtention du statut juridique. « Tout en comptant sur votre pragmatisme, nous osons croire, Monsieur le ministre, que ce rêve finira par se matérialiser dans un futur très proche », a supplié le président du CNJ.

S’agissant de la session inaugurale, elle a permis aux participants d’adopter les documents soumis à leur approbation. Il s’agit, entre autres, du règlement intérieur de l’organisation et du projet du programme d’activités 2014-2015. Selon, Bersol Exaucé Ngambili Ibam l’heure est arrivée pour se plonger dans les profondes cogitations pour la matérialisation des programmes d’activités adoptés. « Pour cela, j’appelle à l’implication et à la détermination effective de tous les conseillers sans aucune exception, à apporter leur pierre à l’édifice pour le bien-être de la jeunesse congolaise. Il convient donc, pour nous, d’éviter l’oisiveté et de travailler d’arrache-pied pour atteindre les options idoines et des résolutions efficaces. À cet effet, nous demandons aux pouvoirs publics et à tous nos partenaires de nous accompagner dans cette lourde tâche », a-t-il invité.

Les conseillers ont également mis en place quatre commissions spécialisées. Il s’agit de la commission socioculturelle; de la commission économique; la commission environnement et protection de la nature et de la commission éthique et bonne gouvernance.

Les jeunes s’invitent aux débats sur la Constitution

Comme l’avait annoncé le ministre Collinet Makosso à l’ouverture de la session qu’il n’y avait pas de sujet tabou, la rencontre a permis aux jeunes de réfléchir sur les questions d’actualité, à l’instar de celle relative à la Constitution. C’est ainsi que les membres du CNJ-Congo se sont insurgés contre toute instrumentalisation des jeunes. Ils ont demandé aux politiques de traiter cette question avec délicatesse en vue de préserver la paix chèrement acquise. « Le changement ou non de la Constitution est, certes, important pour nous jeunes, mais ce qui importe c’est la prise en compte de nos problèmes dans l’un ou l'autre des deux cas. Les conseillers appellent l’ensemble de la jeunesse congolaise à un comportement républicain et aux partis politiques, toutes tendances confondues, à s’abstenir d’instrumentaliser la jeunesse, avenir du pays », ont-ils mentionné dans leur communiqué final.

Clôturant les travaux, Anatole Collinet Makosso a exhorté les jeunes à ne plus dormir sur leurs lauriers après l’adoption de leurs textes fondamentaux et la budgétisation de leur plan d’action. « En vous dotant d’un siège, le gouvernement et le président de la République ont, une fois de plus, voulu mettre à votre disposition un cadre de travail devant vous permettre de mieux vous construire afin de mener à bien votre mission auprès des jeunes de notre pays. Je vous appelle donc à plus d’ardeur au travail et à plus de responsabilité. Ce cadre de travail vous permettra, j’en suis sûr, de mutualiser vos intelligences pour que vous vous investissiez davantage dans votre action de défense et d’encadrement des jeunes aux côtés du gouvernement de la République », a-t-il souligné.

Le ministre de la Jeunesse a enfin invité les membres du bureau exécutif national ainsi que les conseillers du CNJ à l’observation et au respect des principes édictés dans le code de bonne conduite ; à observer une attitude républicaine chaque fois que l’occasion leur est donnée de débattre des questions de haute portée concernant la jeunesse.

Rappelons que les participants ont bénéficié, en marge de cette session, d’une formation sur la Gestion axée sur les résultats. Ils ont ensuite échangé avec les membres du gouvernement sur des questions relatives à l’éducation, la santé,  l’emploi des jeunes, l’agriculture, l’action humanitaire, la politique de la jeunesse, la gestion du domaine public, la recherche scientifique et aux métiers de la mer.

 

Parfait Wilfried Douniama