Vie des partis : Clément Mierassa constate des manquements dans le message du chef de l’Etat.

Lundi 5 Janvier 2015 - 17:03

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Dans un entretien qu’il a accordé le 05 janvier  au journal les « Dépêches de Brazzaville », le président du Parti Social-Démocrate Congolais Clément Mierassa a fait une analyse moins satisfaisante de l’adresse du chef de l’Etat.

De prime à bord, ce dernier a déploré le fait que le chef de l’Etat n’a pas évoqué certains faits saillants qui ont retenu selon lui, l’attention des Congolais notamment le sommet de l’O.I.F, et  surtout les événements du Burkina Faso qui ont eu un impact important  sur la marche de l’histoire.

S’agissant de l’attention que le chef de l’Etat a accordée aux Congolais, qui ont souffert des érosions et des pluies diluviennes qui se sont abattues dans le pays, le président du PSDC a regretté le fait que le gouvernement a agit très tardivement. « Chaque fois que ces tragédies se sont produites, on n’a pas senti l’assistance et la présence du gouvernement. Il est bon que les leçons soient tirées pour qu’à l’avenir, il y ait plus d’attention à ces drames parce qu’il y a des compatriotes qui sont sans domicile fixe aujourd’hui  », a-t-il déclaré. 

Au plan économique, caractérisé  aujourd’hui  par la chute du prix du baril de pétrole,  situation qui nous touche énormément, a-t-il reconnu,  Clément Mierassa a  fait  savoir que cette situation nous ramène à un vieux débat que les Congolais connaissaient,  celui de notre trop grande dépendance du pétrole et   de notre échec en matière de  diversification de l’économie.

  Il a regretté le fait que le chef de l’Etat n’a pas mis un accent particulier sur la rigueur dans la gestion des finances publiques, la réduction du train de vie de l’Etat, la lutte contre la corruption, le détournement des fonds publics, la concussion, bref toutes les antivaleurs qui ne permettent pas aux Congolais de jouir assez franchement des fruits de la croissance  et là, a-t-il indiqué, le président a raté quelque chose de fort.

Quant au débat sur la constitution, le président du PSDC s’est dit déçu sur ce volet  du fait que celui-ci, est un faux débat. «  C’est un débat qui n’existe pas. Je m’attendais à ce que le président dise, la constitution est claire j’exécute mon deuxième et dernier mandat jusqu'en 2016. Je sors et le pays vivra une alternance. Ça aurait caractérisé la grandeur du président de la République », a-t-il signifié.

Il a,  à propos rappelé  que le chef de l’Etat  doit se rendre compte qu’il ne lui est pas possible de changer la constitution. Il n’en a ni les prérogatives ni le pouvoir. « Notre constitution actuelle sur laquelle il a prêté serment ne lui donne aucune possibilité de la changer » a-t-il fait remarquer.

 Et que le dialogue auquel les forces politiques appellent va s’appesantir et regarder sérieusement les problèmes de la gouvernance électorale. Il s’agira en réalité de voir  tous les aspects qui devront  concourir à ce que nous vivions en 2016 une véritable alternance démocratique,  a-t-il conclu.

Jean-Jacques Koubemba

 

Jean Jacques Koubemba