Vie des partis: Jean-Claude Vuemba et sa formation politique se rangent derrière Félix-Antoine Tshisekedi

Mardi 16 Avril 2019 - 16:47

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Le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) a donné, le 16 avril à Kinshasa, un point de presse au cours duquel il a évoqué les principaux sujets politiques de l'heure, annonçant à cette occasion son soutien au président de la République.

Elu de Kasangulu à la députation nationale, Jean Claude Vuemba Luzamba était jusque-là cadre de la coalition Lamuka qui a soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidence de la République. Parlant justement du processus électoral, le président du MPCR a particulièrement enterré l’épisode Lamuka, estimant que cette plate-forme était créée circonstanciellement à Genève en vue de favoriser la victoire de l’opposition à la tête de la République. Aujourd’hui, a-t-il affirmé, vidée de sa quintessence, chacun des regroupements et ou partis politiques n’a qu’à se positionner selon son idéologie.

Aussi at-il expliqué, son parti a opté pour accompagner le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. « Le MPCR, conscient de ses devoirs patriotiques, mu par le souci permanent de rechercher le vrai, le bien et le beau comme trilogie indispensable qui doit servir de tremplin au développement du pays, soucieux de sa responsabilité devant Dieu et la nation, après analyse de la question, s’est décidé d’accompagner le président Félix-Antoine Tsisekedi Tshilombo, afin de contribuer à l’avancement du pays, sachant qu'il n'appartient qu’aux citoyens vertueux de redorer le blason et rendre à leur patrie des hon­neurs dont elle a besoin », a souligné Jean-Claude Vuemba Luzamba.

Des élections mal organisées

Le président du MPCR a indiqué, par ailleurs, que les élections du 30 décembre 2018 qui ont conduit Félix-Tshisekedi à la présidence de la République ont été polémogènes. En effet, a-t-il dit, il ressort de l’analyse de certains concitoyens et de toute personne de bonne volonté que ces scrutins ont marqué une  décadence du pays dans la voie de la démocratisation initiée depuis les accords de Sun City. Les résultats, selon lui, ont été manipulés par la Commission électorale nationale indépendante, ce qui a donné lieu à des contestations. Tout en soutenant que ces contestations sont légitimes, Jean-Claude Vuemba Luzamba a toutefois indiqué que le pays doit avancer.

« Vous avez suivi ce qui s’est passé ici en décembre dernier, les élections de 2018 ont été les plus injustes que nous avons connues ici en République démocratique du Congo. J’ai conduit nos listes au Kongo central et j’ai eu à faire quelques déplacements dans la ville de Kinshasa pour soutenir nos candidats. Malgré les tricheries, nous avons obtenu neuf députés nationaux et provinciaux, dont quatre du MPCR », a-t-il relevé.

Mais, pour cet élu de Kasangulu, dans le Kongo central, le problème du Congo d'hier n’était pas Félix Tshisekedi, moins encore Martin Fayulu ou Moïse Katumbi, mais c’était Kabila. « Le plus grand obstacle à l’avancement du pays était le système installé par la Kabilie. De nos jours, avec la bonne foi, s’il y en a, tous ensemble, et si nous le voulons bien, nous pouvons faire avancer notre pays », a-t-il fait remarquer. Il a exhorté tous les combattants de la démocratie, de la liberté, de la résistance et des droits de l’homme à ne pas se laisser emporter par la haine et la méchanceté face à ces fléaux qui gangrènent la République.

« Grâce à la lutte du peuple congolais, aujourd’hui, nous avons obtenu la toute première alternance démocratique et pacifique au sommet de l’Etat, un acquis démocratique à sauvegarder jalousement », a-t-il exhorté, reconnaissant tout de même qu’il y a un besoin urgent de clarification pour sortir le pays de la grande confusion dans laquelle on veut l’enfermer. C'est ainsi qu'il a soulevé des questions qui se posent sur la solidité du mariage Front commun pour le Congo et Cap pour le changement, tout comme sur l’opportunité d’un tel mariage. A propos des élections des sénateurs et gouverneurs, Jean-Claude Vuemba a noté qu’au Kongo central, elles ont connue les mêmes turpitudes décriées ailleurs. Des cas de corruption  ont été rapportés, a-t-il dit, ajoutant que la ville de Matadi a été citée par le procureur général de la République comme un des coins névralgiques où les actes de corruption ont été signalés et dénoncés. Il a indiqué des députés ont été interpellés et les procédures sont en cours. « Je n’y reviendrai pas, c’est triste pour le peuple Ne Kongo qui était les jours d’autrefois cité comme un peuple exemplaire », a-t-il laissé entendre.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député Jean-Claude Vuemba

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