Vie des partis : Jean Marc Kabund recadre le collectif « Sauvons l’UDPS »

Mardi 17 Mars 2020 - 17:23

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En réaction aux charges portées contre sa personne, le président ad intérim de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s'est exprimé, le mardi 17 mars, au lendemain des dernières violences qui ont éclaté devant le siège du parti.

En posture de défense face aux accusations dont il a été l’objet ces derniers temps, Jean Marc Kabund est sorti de ses gonds mardi pour tenter de recadrer ses détracteurs. Pour communiquer, il a choisi les réseaux sociaux où circule une vidéo dans laquelle il s’exprime en toute liberté, assénant des coups à tout vent, démontrant ainsi sa capacité de réaction. Très détendu et portant une torpette traduisant son attachement à l’idéal de l’UDPS, le président intérimaire avait réponse à tout, lui qui visiblement n’est pas prêt à rendre le tablier. Alors qu’expire l’ultimatum lui lancé par une frange de cadres du parti réunis au sein du collectif « Sauvons l’UDPS » pour qu’il démissionne, Jean Marc Kabund est apparu serein, comme si de rien n’était. « J’y suis et j’y reste », ainsi peut être décrypté le message qu’il a voulu faire passer dans l’opinion avec, en arrière-fond, l’idée d’éclabousser Peter Kazadi, Jacquemin Shabani et Paul Tshilumbu, ses pires adversaires.  

C’est dans ce contexte de reniement et de polémique continue que le président a.i de l’UDPS a annoncé des mesures importantes à prendre incessamment en vue de restructurer et redynamiser le parti présidentiel. A propos de la mise à l'écart de Jacquemin Shabani à la tête de la Commission électorale du parti (CEP) et de l’investiture du nouveau bureau, le vice-président de la chambre basse du Parlement s’est dédouané en disant que cette décision était bien conforme à la procédure en la matière. C’est, en âme et conscience qu’il a pris la décision après vérification de sa légalité et de sa régularité et dans le souci d'éviter la cacophonie au sein de cette structure importante de l'UDPS. « Il y a lieu de rappeler que la CEP est un organe indépendant et que seule sa plénière est habilitée à élire son bureau et éventuellement à le démettre. À cet effet, considérant le principe de parallélisme des formes et des compétences, j'ai été simplement tenu informé de l'élection d'un nouveau bureau de ladite commission », a-t-il déclaré.

Jean Marc Kabund reste convaincu que les actions menées par le collectif « Sauvons l’UDPS » visent tout simplement à déstabiliser le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. « Nos détracteurs ont reçu une mission de déstabiliser le président de la République en cherchant à fragiliser l'UDPS son appareil politique d'appui », a-t-il dénoncé. Et de relever au public l’achat des consciences moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes qui a cours actuellement aux fins de diviser l’UDPS. Parlant de la discrimination dont seraient victimes certains combattants enclins au chômage, il a contredit l’affirmation selon laquelle aucun combattant n’a trouvé du travail jusqu’à ce jour pour le compte du parti. « Certains parmi nous travaillent déjà à la présidence de la République, dans des cabinets ministériels et même dans mon cabinet à l’Assemblée nationale », a t-il indiqué.

C’est sur une note rassurante que Jean Marc Kabund a terminé son propos en s’adressant aux combattants. « Le chef de l’Etat avec son gouvernement ne ménagent aucun effort pour attirer des investisseurs dans notre pays, créer des emplois et donner du travail aux Congolais. Ce combat, la présidence du parti le mène en collaboration avec le gouvernement », a-t-il conclu comme pour les apaiser et aiguiller en eux la perspective  d’une vie meilleure.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Marc Kabund

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