Vie des partis : la majorité présidentielle populaire restructure son bureau politique

Jeudi 11 Février 2016 - 18:25

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Dans la nouvelle mise en place, Mme Pascaline Kudura a été limogée et remplacée par d’autres cadres choisis par le porte-parole de cette plate-forme, le député Eugène Diomi Ndongala.

La majorité présidentielle populaire (MPP) a tenu, le 11 février, à l’hôtel Cana à Gombe un point de presse qui a permis d’annoncer certaines décisions signées par le porte-parole de cette plate-forme, le député national Eugène Diomi Ndongala. Cette rencontre avec la presse a notamment permis de présenter la nouvelle mise en place du bureau politique de ce regroupement, de faire une mise au point pour condamner « le vagabondage politique » de certains cadres de cette plate-forme, d’officialiser l’adhésion de nouvelles organisations de la jeunesse à ce regroupement et de dénoncer « la grave impasse politique » qui sévit actuellement en RDC.

Selon le signataire de cette décision, le député Eugène Diomi Ndongala, la restructuration du bureau politique de la MPP a comme objectif la redynamisation de cette plate-forme alors qu’elle vise également à  mettre un terme au « vagabondage politique » de certains cadres qui voudrait engager ce regroupement dans des superstructures sans se référer aux organes dirigeants.

Selon cette décision, personne ne pourra engager la MPP en déhors des membres du bureau politique que sont le porte-parole et ses adjoints dûment mandatés. Le porte-parole étant Eugène Diomi, lui-même, les nouveaux entrés, qui sont nommés porte-parole adjoints sont Emmanuel Madi Mwana et Robertine Lupumba.

Mettre fin au vagabondage politique

À en croire la mise au point faite par le représentant du collège des fondateurs de la MPP et porte-parole de la Démocratie chrétienne, Jean-Pierre Boka Kapella, et le porte-parole adjoint de la MPP, le révérend Emmanuel Madi Mwana, il avait été reproché à l’ancienne porte-parole adjointe de cette plate-forme, Pascaline Kudura, « son manque de respect de la ligne politique de ce regroupement à cause de la violation systématique, de sa part, des articles de la charte constitutive de la MPP ». Ce regroupement reproche aussi à son ancienne cadre la déclaration selon laquelle elle serait nommée coordonnateur de cette plate-forme, cumulant ce poste, qui n’existerait pas au sein de cette plate-forme, avec celui de porte-parole (assumé actuellement par Eugène Diomi).

Pour cette plate-forme, en effet, Mme Pascaline, qui était momentanément désignée porte-parole par intérim de ce regroupement, aurait été, à plusieurs reprises, rappelée à l’ordre pour son incapacité à respecter la ligne politique de cette plate-forme. « À cause de ces manquements graves et une malheureuse tendance à la compromission politique, elle n’a pas été reconduite par le porte-parole de la MPP, celui-là même qui l’avait nommée et qui, selon la logique de l’acte contraire, a toute la latitude de la remplacer », ont souligné ces cadres de la MPP, qui ont également noté que l’organisation par laquelle elle avait approché la MPP venait également de la limoger de ses fonctions, toujours à cause de son habituel vagabondage politique. Cette plate-forme a officiellement enregistré l’adhésion des « Forces du progrès », et « Métal », deux organisations de la jeunesse progressiste congolaise qui ont souscrit à la charte de ce regroupement.

Décryptant la situation politique du pays, la MPP a dit soutenir la feuille de route pour le dialogue du président de l’UDPS, Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Cette plate-forme, qui dénonce la situation de crise et d’impasse politique que vit la RDC, pense que le moment est venu de trouver des solutions aux problèmes du pays, qui navigue à vue, « sans dialogue politique entre majorité et opposition et qui risque de chavirer dans le chaos découlant de l’absence de processus électoral ».

Ce regroupement fustige ainsi le maintien en détention des prisonniers politiques dont son porte-parole, le député Eugène Diomi Ndongala, qui constitue, selon la MPP, un obstacle qui gêne la recherche de solutions politiques consensuelles à la mise en place d’un processus électoral.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Lecture de la déclaration de la MPP par Jean-Pierre Boka, Robertine Lupumba et le révérend Emmanuel Madi /Photo Adiac

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