Vie des partis : le CDR pense que le dialogue devient un impératif pour l’heure au Congo

Jeudi 26 Février 2015 - 18:45

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Au cours de la session extraordinaire du bureau exécutif national du Congrès pour la démocratie et la République(CDR), le président de ce parti politique et deuxième secrétaire du Conseil municipal et départemental de Brazzaville, Bonaventure Boundzika, a expliqué à ses militants que les problèmes se posent là où existent des solutions.

Selon lui, les solutions aux problèmes politiques actuels du Congo et surtout au débat sur la réforme institutionnelle engagée dans le pays peuvent être obtenues par le dialogue et la concertation. « Nous savons que les élections sont souvent source de tension. C’est pourquoi il faut prévoir, prévenir pour ne pas perturber notre quiétude. N’ayons pas peur de discuter et ne discutons ni dans la peur ni par peur. Il est encore temps de comprendre les vertus du dialogue devenu aujourd’hui un impératif pour nous », a-t-il déclaré.

Il a invité les participants à la réunion à ne pas perdre de vue les repères et les premiers acquis des concertations passées qui se sont déroulées au Congo. « Il nous faut nous asseoir pour discuter de la gouvernance électorale, en vue d'évaluer la mise en œuvre des conclusions de Dolisie : le fichier électoral, la carte biométrique, le bulletin unique, le découpage électoral, l’indépendance et l’autonomie financière de la Commission nationale d’organisation des élections », a-t-il dit.

Il a rappelé aux membres du bureau exécutif national et aux responsables  et militants de la fédération de Brazzaville que le salut pour la jeune démocratie congolaise n’est pas dans les diatribes, les invectives, les agendas macabres cachés, les méthodes et calculs moyenâgeux de conquête et de conservation du pouvoir ; mais, a-t-il insisté, le salut est dans le dialogue et l’écoute ; puisque ce qui nous divise n’est pas plus grand que ce qui devrait nous unir.

Abordant le point sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, le président du CDR, Bonaventure Boundzika a noté le fait que, « maladroitement », tout le monde veut écouter les leaders politiques sur la question au lieu de recueillir le point de vue du peuple au nom duquel ces hommes politiques parlent tous les jours et affirment en être assujettis sans exception.

Par ailleurs, il a relevé que ce débat, dont le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso a fait surseoir le cours pour privilégier le travail, détourne plutôt l’attention des Congolais de leurs  vraies préoccupations. « Le peuple congolais a besoin du travail, de l’eau, de l’électricité, des infrastructures de développement, de l’éducation, des soins de santé de qualité, de la paix et surtout de quelqu’un pour les leur garantir. Le débat persiste et prend plusieurs facettes. Devant cette évidence, nous sommes obligés de sortir de notre mutisme », a-t-il parlé avec force aux responsables de son parti.

Ainsi, il a invité ses militants à s’en approprier et à mûrir leurs réflexions au niveau de la base, tout en se tenant sur la préservation de la paix chèrement acquise. « Allez-y ! Traduisez les grandes vertus à la base à travers les douze départements du Congo, en vue de recueillir son point de vue sur la question et je vous demande de lui expliquer la ligne directrice du parti en harmonie avec la convention des partis républicains », a-t-il déclaré.

Notons qu’au cours de cette session, le bureau exécutif national a fait le point des activités menées par le CDR au cours de l’année dernière.

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Bonaventure Boundzika