Vie des partis : le NBP opte pour une révision partielle du fichier électoral

Jeudi 30 Juin 2016 - 16:15

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Il suffit d’ajouter ou de ne pas ajouter, dans le fichier électoral actuel qui date de 2011, les nouveaux majeurs pour tenir les élections générales dans les délais constitutionnels, se convainc le parti du Prof. Tshibangu Kalala.

Président de Notre Beau Pays (NBP en sigle), le Prof. Tshibangu Kalala est monté au créneau le 28 juin dernier par le biais d’une déclaration politique de son parti politique. Celle-ci donne la position de ce parti en rapport avec les tribulations politiques de ces dernières heures caractérisées notamment par une impasse politique difficile à régler. Membre de la Dynamique de l‘opposition politique depuis le 2 juin 2016, le NBP a saisi l’opportunité pour réclamer l’organisation urgente des élections générales dans les délais constitutionnels. Là-dessus, le parti cher au Prof. Tshibangu Kalala rejette en bloc tous les arguments brandis par la Céni pour justifier le retard pris dans l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.

C’est notamment cet argumentaire consistant à dire que le passage à vingt-six provinces fait qu’il y aura en circulation des cartes d’électeurs pour des provinces qui n’existent plus et rien pour les nouvelles provinces. Il faudrait donc, pour la Céni, un modèle unique de carte d’électeur indiquant les anciennes et les nouvelles provinces du pays.  Un argument balayé d’un revers de main par le NBP qui estime que « chaque congolais vote, non pas dans sa province, mais bien dans la circonscription électorale où il a été identifié et inscrit sur la liste électorale par la Céni ». Alors que la Céni soutient que le fichier électoral actuel date de 2011 et qu’il est dépassé du fait de nombreux morts et de la non-inscription de nouveaux majeurs, le NBP conteste la décision de la Céni d’établir un nouveau fichier électoral national et de distribuer de nouvelles cartes d’électeurs aux Congolais en âge de voter avant les élections générales. « La décision électorale est prise non pas par tous les Congolais vivants inscrits sur la liste électorale, mais uniquement par ceux qui vont se déplacer le jour des élections pour aller voter », fait observer le NBP.           

Concernant le consensus politique qui sortirait du dialogue national convoqué par le président de la République et que la Céni tient pour préalable à la publication d’un nouveau calendrier électoral, le NBP note qu’une telle perception est contraire à la loi organique régissant cette institution d’appui à la démocratie. Sur la question des nouveaux majeurs, le NBP suggère que la Céni puisse d’abord les identifier et les inscrire sur la liste électorale de 2011 dans leurs circonscriptions électorales respectives. Cette opération peut prendre quinze à vingt jours seulement, se convainc le parti du Prof. Tshibangu Kalala. Et de marteler : « Nous soutenons donc une révision partielle et non totale du fichier électoral. Au total, le fichier électoral actuel qui date de 2011 a été accepté l’année dernière en 2015 par tous les partis politiques qui ont déposé les candidatures de leurs membres aux élections provinciales. Il suffit d’y ajouter ou de ne pas y ajouter les nouveaux majeurs pour tenir les élections générales dans les délais constitutionnels ».     

Réfléchissant sur la meilleure façon d’organiser des élections honnêtes, libres et transparentes en RDC, le NBP formule quelques recommandations. Il s’agit, entre autres, de la nécessité de doter chaque Centre de vote d’une photocopieuse destinée à photocopier le procès-verbal de résultats de chaque bureau de vote en plusieurs exemplaires, cachetés et certifiés conformes à l’original par le chef et le président du Centre de vote. Le NBP recommande également de placer tous les 169 centres de compilation du pays sous la direction des magistrats et des avocats, ou mieux, des juristes assermentés, à raison de trois par centre. « On aura ainsi des garanties que la loi électorale, les décisions et instructions de la Céni seront mieux comprises et appliquées dans les centres de compilation par des juristes praticiens de droit », avance le parti.     

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Prof. Tshibangu Kalala

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