Vie des partis : le PCT commémore la mort d’Ambroise Édouard Noumazalaye

Lundi 18 Novembre 2013 - 17:27

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Les membres du Parti congolais du travail (PCT) présents à Brazzaville se sont souvenus de la date du 17 novembre marquant le décès à Paris (France), en 2007, de l’ancien secrétaire général du PCT

L’actuel secrétaire général du parti, Pierre Ngolo, a déposé, le 17 novembre, une gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu, en présence de ses amis politiques et de sa famille, réunis au Mausolée Marien-Ngouabi, à Brazzaville.

Les parents et proches de l’ancien secrétaire du PCT ont bien voulu apporter leurs témoignages sur la personnalité de l’illustre disparu. C’est le cas de Fernand Sabaye, député de Betou, dans le département de la Likouala, la région natale d’Ambroise Édouard Noumazalaye, pour qui il demeurera une référence politique pour le Congo. Le PCT, a-t-il dit, le regrette, lorsqu’il s’agit d’apporter une solution sur une situation complexe relative aux questions d’intérêt général. « Il fait partie de la génération des personnes qui se sont données, corps et âme, pour le développement du Congo. Nous aurons toujours besoin de ce type de personnes pour notre pays. Il a été un exemple pour les nouvelles générations », a-t-il renchéri.

De son côté, le fils aîné de l’illustre disparu, Joseph Noumazalaye, a indiqué que son père a été un modèle de fidélité et d’amitié. Il n’est pas surpris que le PCT reste attaché à sa personne. « Le camarade Claude Ernest Ndalla était en prison pendant que j’étais au lycée. J’avais, sur instruction de mon père, l’obligation de lui apporter chaque jour de la nourriture pendant une année. Lassé, j’ai demandé un jour à papa : pourquoi me soumets-tu à un tel supplice ? Il m’a simplement répondu : le camarade Claude Ernest Ndalla est pour toi un père comme moi. C’est vous dire combien mon père était fidèle à ses amis », a-t-il souligné.

Le parcours politique d’Ambroise Édouard Noumazalaye

Les activités politiques d'Ambroise Noumazalaye débutent au lycée avant son départ en France, en 1958. Il n'a jamais été membre du Parti communiste français malgré les bonnes relations qu'il a eues avec quelques-uns de ses membres. Il a été membre du Parti africain de l'indépendance.

Après la démission de Pascal Lissouba, en avril 1966, Ambroise Noumazalaye occupe les fonctions de chef du gouvernement jusqu'au 12 janvier 1968, date à laquelle Alphonse Massamba-Débat, chef de l'État, décide d'assumer également les fonctions de Premier ministre.

Ambroise Noumazalaye figure parmi les fondateurs du PCT aux côtés de Marien Ngouabi et de bien d'autres. Trois mois après sa fondation, le 23 mars 1970, le PCT, parti unique d'obédience marxiste-léniniste, connaît son premier coup d'État. Le lieutenant, Pierre Kinganga en est l'auteur. Les insurgés sont massacrés dans le bâtiment de la radiotélévision qu'ils avaient occupé dès l'aube en proclamant le retour au multipartisme et aux institutions de l'indépendance. Le PCT doit convoquer son premier congrès extraordinaire à Brazzaville du 30 mars au 1er avril 1970. Ambroise Noumazalaye intègre le comité central du parti aux côtés de ses pairs en même temps que le capitaine Denis Sassou N’Guesso.

Lors de la tentative de coup d'État contre Marien Ngouabi du 22 février 1972, Noumazalaye se range du côté des insurgés. Emprisonné, condamné à mort par la Cour martiale le 28 février 1972, Ambroise Édouard Noumazalaye est gracié par Marien Ngouabi après la session extraordinaire à l'Hôtel de Ville de Brazzaville de ce qui reste du comité central demeuré fidèle au président.

Après une longue traversée du désert, à l'occasion du lancement du plan quinquennal de 1981, Ambroise Édouard Noumazalaye retrouve un maroquin au sein de l'équipe gouvernementale. Le plan ayant échoué, il est débarqué jusqu'au quatrième congrès extraordinaire de son parti où il est élu secrétaire général par scrutin secret contre Damien Boussoukou Mboumba, candidat préféré de Denis Sassou N’Guesso.

Roger Ngombé