Vie des partis: l’Union congolaise des républicains se réorganise

Lundi 17 Juin 2019 - 14:00

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La formation politique était gagnée par un profond sommeil, depuis la disparition de son président, Côme Mankassa. En effet, sans président ni leader, elle était inaudible. Un temps révolu puisqu'elle entend retrouver sa place dans l’univers politique du Congo. Aris Mankassa, fils de feu Côme Mankassa, est déjà à la manœuvre pour la réussite du congrès à venir. Entretien.

Aris MankassaLes Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Y-a-t-il encore des Congolais qui se souviennent de l’Union congolaise des républicains – UCR-, le premier parti du centre du Congo ?

Aris Mankassa (A.M.) : Oui ! Beaucoup de nos compatriotes nous écrivent pour savoir où en est l’UCR. Nous nous apprêtons donc à leur répondre.

L.D.B. : Quand et de quelle façon ?

A.M. : En organisant le congrès, quatre ans après la disparition de Côme Mankassa, décédé le 14 juillet 2015, à Paris. À une date très proche, suivant nos statuts, nous inviterons les Congolais de bonne volonté, du moins ceux qui partagent nos valeurs, à apporter leur contribution au débat d’idées, ce qui a toujours été l’ADN ou la boussole de notre parti. Nous rejetons tout ce qui classifie, divise, oppose… Le Centre, c’est cette volonté permanente de rechercher le compromis et non la compromission, de rechercher le dialogue et non l’affrontement, de privilégier l’intérêt collectif et non les intérêts partisans.

L.D.B. : Seriez-vous candidat à la présidence du parti ?

A.M. : Pas forcément ! Quand Côme Mankassa a créé l’UCR, il était loin d’être seul ! L’accompagnaient dans sa tâche André Etoua, Philippe Mingui et Moukouyou Nkombo, par exemple ; il y a eu aussi Armand Baboutila, Joseph Asselam : la légitimité de diriger l’UCR est identique pour chacun d’eux ! En juriste de formation, j’ai la conviction que la légitimité de diriger notre parti ne saurait jaillir de quelque filiation parentale que ce soit. L’UCR n’appartient pas à la famille Mankassa, c’est un parti national. C’est ce qui fait aussi sa caractéristique.

L.D.B. : Il se murmure que le parti s’apprête à nouer des alliances ici ou là. Qu’en est-il réellement ?

A.M. : Le dialogue est le gage de notre démocratie interne. Il ne nous est pas interdit de dialoguer avec quelque autre parti que ce soit, de la majorité ou de l’opposition, mais ce n’est pas notre priorité. Pour l’instant, seul nous préoccupe le congrès à venir, afin de dégager de nouvelles instances dirigeantes.

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Aris Mankassa

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