Vie des partis : L’UPADS en appelle à une trêve politique pour apaiser le pays

Vendredi 1 Juillet 2016 - 15:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a, par la voix de son premier secrétaire, Pascal Tsaty Mabiala appelé la classe politique congolaise à une trêve politique en vue d’apaiser le pays.

 

 

« Je voudrais dire que les différences dans notre pays devraient s’additionner au lieu de se combattre indéfiniment. Mon combat politique d’aujourd’hui et de demain qui est aussi celui de l’UPADS est un combat pacifique pour une démocratie qui favorise l’alternance constructive », a dit Pascal Tsaty Mabiala lors d’une conférence de presse animée le 30 juin à Brazzaville.

 Au cours de celle-ci, le premier secrétaire de l’Upads  est revenu sur les évènements post électoraux pendant  lesquels la voix de ce parti ne s’est pas fait entendre comme,  la  proclamation des résultats de l’élection présidentielle par la Commission nationale électorale indépendante, et par la Cour Constitutionnelle, le fonctionnement des deux principales plates-formes de l’opposition notamment le Frocad et l’IDC en particulier le Frocad dont l’Upads est membre, le climat politique préoccupant avec la vague d’arrestation ou de mise en résidence surveillée de certains dirigeants de l’opposition.

 S’agissant par exemple de la proclamation des résultats du scrutin du 20 mars 2016, Pascal Tsaty Mabiala a déclaré que « les résultats provisoires proclamés par la CNEI ne nous semblent pas refléter la vérité des urnes qui ne donnent pas au président sortant la tendance annoncée ». Et d’ajouter, « La direction nationale de notre parti en toute responsabilité et en toute conscience prenait acte des résultats annoncés par la Cour constitutionnelle et demandait à ses militants de s’abstenir de tout acte attentatoire à la paix ».

Quant au fonctionnement de l’opposition au lendemain de l’élection présidentielle,  Pascal Tsaty Mabiala  a  reconnu les mérites de ces deux plates-formes qui ont,  a-t-il dit « joué un rôle majeur et se sont révélés comme la vraie opposition », avant de reconnaitre ses faiblesses pour lesquelles, la convention de janvier 2016 a donné quelques signaux parmi lesquels,  l’absence d’un leadership accepté par tous, l’absence d’un projet politique minimal consensuel à court et moyen terme, la faiblesse des partis et associations membres à quelques exceptions près.

« S’agissant du Frocad, dont l’UPADS est membre, il est apparu la difficulté réelle d’asseoir une organisation structurée et solidement implantée en raison sans doute de cet esprit du provisoire qui a présidé à sa création et qui nous a poursuivi tout au long de notre existenceIl a cruellement manqué la solidarité tant espérée entre les candidats. Ensuite l’occupation géographique du terrain pendant la campagne électorale telle que préconisée par les candidats n’a pas obéï à l’objectif de cette stratégie.  Il faut être honnête de reconnaitre que le Frocad et l’IDC ont bon an mal an rempli leur mission même si le résultat n’est pas au rendez-vous et cela pour d’autres raisons que nous n’avons pas prévues », a-t-il signifié.

 Enfin sur le climat politique marqué par la vague d’arrestation ou de mise en résidence surveillée de certains dirigeants de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala a fait savoir que « Notre pays a une forte tradition de dialogue avec ce point d’orgue qu’a constitué la Conférence nationale souveraine de 1991 qui, il faut le reconnaitre, a éloigné le spectre de guerre civile qui rôdait autour de nous en ces années –là. A cet égard, l’Upads estime que le président de la République devrait créer les conditions d’apaisement et faciliter la tenue du dialogue que demande l’opposition et avec elle sans doute, la majorité silencieuse ».

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty-Mabiala s'exprimant devant la presse

Notification: 

Non