Opinion

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Vieillissement

Vendredi 21 Juin 2019 - 13:49

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En complément de ce qui était écrit ici même hier à propos du bond humain qui marquera pour les peuples africains les trente années à venir, il convient de préciser que cette avancée historique s’accompagnera d’un vieillissement progressif auquel il convient dès à présent de se préparer. Alors, en effet, que la moyenne d’âge sur le continent subsaharien est actuellement de 61 ans, elle atteindra près de 70 ans dans les années 2050-2060 en raison des progrès sociaux qui accompagneront sa formidable émergence économique.

Même s’il n’y a pas encore urgence pour nous sur ce terrain, les problèmes provoqués par l’allongement de la durée de la vie individuelle et le vieillissement automatique des populations qui en résulteront inévitablement doivent être pris en considération dès maintenant. Les tensions croissantes que nous voyons se produire en Europe, en Amérique du Nord, en Russie et même en Chine ou en Inde en apportent la preuve irréfutable. Mieux vaut donc s’y préparer avant qu’il ne soit trop tard et que de graves crises sociales accompagnent l’essor de notre continent.

L’accroissement de la richesse individuelle et collective générée par la mise en valeur de nos ressources naturelles, par l’essor des échanges commerciaux entre les nations, par la hausse spectaculaire des finances publiques et privées qui en résulteront doit impérativement être accompagné par la mise en place de dispositions visant à permettre à chacun d’entre nous de vivre mieux et plus longtemps, d’être protégé de façon efficace contre les maux qui menacent l’humanité depuis toujours, de disposer d’une retraite confortable, d’aider aussi les nouvelles générations dont dépend l’avenir à se former pour faire face aux défis qui seront les leurs. Si nous en sommes capables, les problèmes qui naîtront de l’allongement de la vie pourront être résolus dans un climat pacifique.

Tout ceci paraîtra sans doute pour certains relever de l’utopie. Mais l’histoire des pays développés est là pour démontrer qu’il n’est jamais trop tôt pour anticiper un futur évident. D’où l’idée selon laquelle les institutions démocratiques telles que les Assemblées parlementaires ou le Conseil économique et social devraient, chez nous comme ailleurs, s’en préoccuper dès à présent. L’Histoire, la grande Histoire, le démontre : mieux vaut prévoir l’avenir que le subir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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