Vient de paraitre: "Ce n'est pas ça mon combat à moi" de Benoît Moundélé-Ngollo

Vendredi 21 Septembre 2018 - 19:12

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« Les livres sont la lumière qui guide la civilisation » affirmait Franklin Roosevelt. Le nouvel ouvrage de l'écrivain congolais s'inscrit dans cet horizon comme une réponse de l'auteur à ses détracteurs pour lever l'équivoque sur les raisons qui le motivent à écrire.

Auteur prolifique, Benoît Moundélé-Ngollo est réputé pour son style qui fait polémique. Une forme d'écriture en marge des traditions littéraires dont seul son concepteur assume l'originalité. Lequel atypisme le démarque tant des autres écrivains et constitue la marque déposée qui le définit et qui, depuis quelques années, attire malgré tout adeptes et affidés.

Moulé dans la démarche révolutionnaire des années 60 du siècle dernier et nanti d'une grande expérience sous multiple facettes, soldat aguerri, karatéka et basketteur professionnel, politique, ministre, préfet et chef coutumier, l'écrivain qui n'est pas partisan de la langue de bois se propose de démontrer, à travers cette publication, la constance de ses convictions et la nature du combat qui l'anime depuis toujours.

C'est à travers onze textes qu'il organise sa défense face aux détracteurs anonymes. Ce livre autobiographique se présente, en effet, comme un message monologue de l'écrivain envers ses lecteurs contemporains et futurs. Qui mieux que lui-même peut parler de sa personne, de ses œuvres et de ses idéaux?

Aussi, avec l'appui de deux illustres témoins, Dominique Ngoïe-Ngalla et Charles Zacharie Bowao, Benoît Moundélé-Ngollo ne se révèle-t-il pas un personnage altruiste, ingénieux et de bonne foi, dont les nobles traces sont immortalisées par la magie de la plume et continueront donc à inspirer indéfiniment les générations à venir?

Comme son confrère écrivain Ernest Bompoma-Ikélé, à qui il rend hommage ( pp.5-11), l'auteur magnifie l'œuvre immense des vrais révolutionnaires qui se sont déployés au cours de la seconde moitié du XXème siècle, dans la concrétisation des promesses de développement faites aux peuples malgré les tumultes historiques. Au premier rang parmi ses camarades de lutte, il présente le président Denis Sassou N'Guesso qu'il congratule pour la réalisation des infrastructures routières sur toute l'étendue du territoire. Il rapporte de ce fait, dans un style poétique, son propre discours lors de l'inauguration officielle de la route Dongou-Impfondo-Epéna, le 6 août 1988 . La richesse littéraire de ce texte est, entre autres, la transcription littérale du lingala, une langue locale, parmi les strophes, offrant ainsi une certaine musicalité dans le rythme.

Par ailleurs, Benoît Moundélé-Ngollo construit quelques récits pour mettre le lecteur en garde contre les apparences afin de ne pas avoir des jugements erronés dans la société à cause des a priori ou des on-dit. En effet, si les fresques de la page de couverture du livre montrant un char de combat et un blanc luttant avec un colosse noir ne symbolisent pas le combat de l'auteur, force est de croire, après lecture de l'ensemble du livre, que son combat est celui de l'appropriation de la langue française pour dénoncer les maux qui dénaturent la condition humaine dans sa globalité. 

Le livre est disponible aux éditions L'Harmattan au prix de cinq mille francs CFA.

 

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Photo:couverture de l'ouvrage

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