Vient de paraître : "Fatale obsession" de Rebecca De Ibendé

Mardi 7 Novembre 2017 - 12:00

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Le roman de 137 pages, publié aux éditions L’Harmattan Congo-Brazzaville, raconte l’histoire d’un homme obsédé par le pouvoir. C'est une invitation à l'unité nationale, au patriotisme et au changement de mentalités.

L'ouvrage compte neuf chapitres, que sont : Une enfance volée par une mauvaise éducation ; Un mentor trahi ; Un peuple disloqué ; La mort d’un président ; Un plan machiavélique ; La mort d’un visionnaire ; Une nation disloquée ; Un peuple en quête de justice et de développement ; L’espoir renaît.

Comme l’indique sa quatrième de couverture; sous l’emprise d’une mère détestée dans son village du fait de son excentricité et de son arrogance, un tout jeune garçon, prénommé Molili, développe une agressivité maladive. Celle-ci le conduira à perpétrer des actes d’une cruauté insoutenable à l'encontre de ceux de son âge. Plus grand, poussé par cette même mère avide de pouvoir et recherchant au travers de son fils un moyen d’assouvir ses ambitions démesurées, le jeune homme n’hésitera pas à commettre des crimes les plus odieux pour parvenir à ses fins. Et devenu président de la République à l’issue d’un sanglant coup d’Etat, arriviste et opportuniste, il plongera son pays dans un chaos absolu du fait de sa gestion calamiteuse.

Une enfance volée par une mauvaise éducation

De prime abord, dans le premier chapitre, le roman décrit son personnage principal. En effet, dans un petit village d’un pays potentiellement riche, habitait un garçon paresseux, égocentrique et grincheux qui s’appelait Molili. Il était le fils unique de Botutu, une femme solitaire et peu aimable. Elle détestait toutes les femmes de son village, car elle se sentait méprisée par elles. La mère de Molili haïssait son corps et n’osait point se mettre en valeur, préférant ainsi se cacher derrière le rideau de la fenêtre de sa chambre pour insulter les autres femmes, qui prétendaient être plus belles qu’elle. Botutu maudissait leurs progénitures en jurant qu’un jour, son fils serait leur chef. Elle était une virago, sa voix était grave comme celle des hommes, alors que les autres femmes pouvaient se prévaloir d’une voix féminine naturelle à ce genre. Elle était en plus barbue et devait supporter tout le temps les remarques sardoniques de sa mère.

« Pourquoi ta voix est-elle masculine ? Pourquoi as-tu à 18 ans la barbe et aucun homme ne veut de toi ? » L’accablait souvent celle-ci. Il avait fallu qu’elle consultât plusieurs marabouts pour rencontrer un homme qui lui donna un enfant, l’unique qu’elle avait. Malheureusement, cet homme avait formellement refusé de le reconnaître… Tel est l’extrait des écrits que l’on peut lire dans le premier chapitre de cet ouvrage.

Pourquoi fatale obsession ? Pour son auteure, le livre porte ce titre parce que l’obsession du personnage principal par le pouvoir sera fatale pour son peuple. Quant aux motivations qui l’ont poussée à l'écrire, Rebecca De Ibende dit que c’était avant tout le plaisir de partager un monde imaginaire avec les lecteurs, une histoire surréaliste mais qui peut également conscientiser les plus jeunes. « J’ai été inspirée par ma plus grande peur et par la sagesse bantoue», ajoute-t-elle.

Rebecca De Ibende est journaliste-présentatrice de l’émission De vous à moi sur la chaîne nationale (Télé Congo). Elle est fondatrice de l’Association congolaise de solidarité et de la jeunesse.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La couverture du roman Fatale obsession Photo 2 : Rebecca De Ibende

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