Vient de paraître : « Métempsychose constitutionnelle en République du Congo », un essai politique de Julien Makaya

Lundi 13 Février 2017 - 13:30

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Paru aux auditions Doxa en septembre 2016, cet ouvrage de 226 pages et structuré en douze actes retrace les principaux évènements ayant marqué le processus de changement de la Constitution du 20 janvier 2002 au Congo-Brazzaville

L’ouvrage « Métempsychose constitutionnelle en République du Congo » a été présenté et dédicacé le 10 janvier au Centre d’information des Nations unies (Cinu) de Brazzaville, en présence de plusieurs invités, parmi lesquels le général Benoît Moundélé-Ngollo. Présentant et décryptant l’ouvrage, le critique littéraire, Pierre Ntsémou, a rappelé que la métempsychose est une doctrine selon laquelle l’âme peut se réincarner après la mort dans un autre humain, un animal ou un végétal. Quant à « Métempsychose constitutionnelle », il a souligné qu’il s’agit d’une très belle figure de rhétorique qui donnerait une âme à une Constitution, dont on trouverait le génotype dans un autre lui succédant historiquement.

En effet, dans l’Acte 1, Julien Makaya parle des appels au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Acte 2 : Réactions de l’opposition aux appels de changement de la Constitution par les partisans du pouvoir, les qualifiant de coup d’Etat constitutionnel. L’Acte 3 traite de la naissance du Front républicain pour la défense de l’ordre constitutionnel et de l’alternance démocratique (Frocad). Acte 4 : Que la plume soit sanctifiée : les intellectuels du camp présidentiel s’affrontent.

Acte 5 : l’opposition en ordre de bataille. Acte 6 : les membres du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT) en désaccord public. Faisant allusion aux prises de position de Charles Zacharie Bowao, André Okombi Salissa et Pierre Ngolo, secrétaire du PCT sur des médias interposés, l’auteur fait revisiter, dans ce sixième tableau, l’histoire mouvementée des acteurs politiques ayant accouché de la première République en 1958.

Acte 7 : consultations nationales initiées par le chef de l’Etat sur la vie de la nation ; Acte 8 : Convocation du dialogue sans exclusive de Sibiti ; Acte 9 : Dialogue national alternatif de l’opposition radicale à Diata, marqué, entre autres, par la présence de deux membres du gouvernement : Guy Brice Parfait Kolélas et Claudine Munari. Dans l’Acte 10, il évoque le limogeage des ministres frondeurs du gouvernement (Kolélas et Munari) ; Acte 11 : annonce la tenue du Référendum constitutionnel par le président de la République. Enfin, l’Acte 12 décrit l’adoption du projet de loi constitutionnelle en conseil des ministres et convocation du corps électoral.

Les lecteurs peuvent également retrouver en page 150 une prière pleine d’allusion. Selon l’auteur, en 57 ans d’indépendance, la République du Congo a connu huit Constitutions, soit une moyenne d’une Constitution presque tous les 7 ans. À l’exception des présidents Jacques Joachim Yhombi Opango et Pascal Lissouba, tous les autres chefs d’ Etat du Congo ont procédé aux modifications constitutionnelles. Mais celles-ci  n’ont jamais suscité de troubles sociopolitiques entre 1961 et 2002.

« Après deux années de tumultes politiques, caractérisées par des joutes oratoires agressives, des recompositions des alliances, des trahisons politiques, des tensions diplomatiques et malheureusement des violences politiques, la 8e Constitution de la République du Congo a été promulguée le 6 novembre 2015 par le président de la République à l’issue du Référendum constitutionnel du 25 octobre 2015 », a indiqué Julien Makaya, précisant que ce qui s’est passé entre 2014 et 2016 n’est pas nouveau au Congo.

Expert en psychopathologie du Sida et en management des projets, Julien Makaya est un observateur de la vie politique du Congo. Il est également auteur de : « Pour une nouvelle gouvernance du Congo-Brazzaville », paru aux Editions L’Harmatan en 2015.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l’ouvrage ; Julien Makaya dédicaçant son ouvrage ; crédit photo Adiac

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