VIH-sida : la riposte contre la pandémie s’organise à l’échelle sous-régionale de la Cémac

Vendredi 4 Avril 2014 - 17:56

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François Ibovi, ministre de la Santé et de la Population, a ouvert le 4 avril, à Brazzaville, les premières assises du groupe consultatif régional de suivi (GCRS) du Projet prévention du VIH-sida en Afrique centrale, phase trois (PPSAC III)

Le PPSAC est le fruit de la coopération entre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) et le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne, qui ont mandaté respectivement l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Océac) et la Banque allemande de développement pour sa concrétisation. Le PPSAC a pour objectif d’appuyer les structures de marketing social dans la lutte contre le VIH-sida et d’enclencher un changement de comportement considéré comme un préalable dans la prévention de la maladie.

Ainsi, afin de bâtir des stratégies communes dans les six pays de la Cémac, les participants vont dresser le bilan de la phase II (2009-2013), mener une réflexion sur les meilleures approches pour améliorer les performances actuelles de vente des condoms masculins, présenter les résultats de l’étude sur la stigmatisation menée au Tchad et au Gabon et partager les acquis.

Le GCRS est un organe consultatif en matière de lutte contre le VIH-sida dans les pays de la Cémac, avec, pour la phase III, une extension au Gabon et à la Guinée équatoriale.

« Le Projet prévention VIH-sida en zone Cémac ne produira tous les effets escomptés qu’avec l’appui de tous les pays de la sous-région Afrique centrale. La volonté politique au niveau des pays membres de la Cémac ayant été déjà exprimée à ce sujet, il n’y a plus de pierre d’achoppement qui pourrait entraver notre marche vers une politique commune de lutte contre le sida en Afrique centrale », a indiqué le ministre François Ibovi.

En zone Cémac, la réponse aux infections sexuellement transmissibles et au VIH-sida découle de la coopération entre les pays et les partenaires. Deux cent cinquante millions de préservatifs ont été distribués et quarante mille tests de dépistage ont été réalisés dans la zone Cémac où le projet est mis en œuvre.

Pour renforcer les moyens de lutte dans les pays couverts par le projet PPSAC, l’Océac réitère son appel au développement des stratégies de lutte contre la stigmatisation et la discrimination des malades infectés par le VIH-sida.

L’Onusida, par la voix de son représentant au Congo, a souligné la nécessité de la disponibilité et de la distribution des préservatifs auprès des communautés. Il a indiqué qu’en 2005, l’utilisation des préservatifs par les jeunes de 15 à 24 ans était de 37% pour les garçons et de 20% pour les filles ; en 2012, ces taux ont respectivement évolué à 61% et 42%.

Rappelons que les efforts de lutte contre le VIH-sida en zone Cémac sont souvent anéantis en raison de la multiplicité des conflits armés.

Fortuné Ibara