VIH/sida : le CNLSE réitère l’appel à la solidarité

Mardi 1 Décembre 2020 - 17:30

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A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le Conseil national de lutte contre le sida et les épidémies (CNLSE), en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Population, a procédé, le 1er décembre au lancement des activités y relatives.

Alors que l’attention du monde entier est focalisée sur la pandémie de coronavirus, le directeur exécutif du CNLSE, Benjamin Atipo, a rappelé que la Journée mondiale du sida est l’occasion de sensibiliser les populations à la nécessité  d'apporter un soutien aux personnes atteintes de cette maladie et de rendre hommage à ceux qui en ont perdu leur vie.

« L’humanité tout entière doit prendre conscience que pour vaincre la Covid-19 et mettre fin au sida, nous devons être solidaires les uns des autres et partager les responsabilités », a déclaré le Dr Benjamin Atipo, dans son discours prononcé lors de la cérémonie de lancement de la journée placée sous le patronage du ministère de la Santé et de la Population, de l’Intégration de la femme au développement, représenté par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo. 

« L’augmentation du financement de la riposte au sida, la sensibilisation accrue concernant l’impact du VIH sur la vie des personnes, l’éradication de la stigmatisation et la discrimination, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH restent essentiels », a-t-il ajouté.

Chaque journée mondiale de lutte contre le sida est dédiée à un thème particulier. Pour cette année,  le thème retenu est : « Solidarité mondiale et responsabilité partagée ». Au niveau national, l'évenement est placé sur la thématique: « chacun et chacune d’entre nous doit apporter sa contribution pour mettre fin au VIH/sida d’ici à  2030 ». Le directeur exécutif a réitéré  l'appel à la solidarité et la responsabilité de chacun afin de mettre fin au sida d’ici  à 2030.

Les représentants du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) et du Réseau national des associations des positifs du Congo (RNAPC) ont tour à tour plaidé pour la solidarité et le soutien envers les personnes vivant avec la maladie.

Par ailleurs, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH/sida (PTME) est l’un des piliers de la riposte mondiale à l’épidémie . Pour édifier le public sur la vulgarisation de la campagne « Naître libre pour briller », les organisateurs ont projeté un film documentaire qui retrace le plaidoyer de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le dévéloppement.

Rappelons qu’en Afrique, elle est l’une des premières dames à introduire, dans le programme de lutte contre la transmission du virus de la mère à l’enfant, pendant l’accouchement, une réponse pratique. La Fondation Congo Assistance qu’elle dirige avait pu obtenir la mise à disposition gratuite d’une molécule appelée viramune.

                                         Des progrès accomplis, mais beaucoup reste à faire

Malgré les grands progrès réalisés, la crise liée au sida reste d’actualité.  Encore 1,7 million de personnes sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine chaque année, et quelque 690 000 en meurent.  Et les inégalités font que celles et ceux qui sont les moins capables de défendre leurs droits demeurent les plus touchés. 

Dans son message rendu la veille par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo, le gouvernement congolais a relevé des progrès réalisés au niveau mondial dans la riposte au sida, puisqu’aujourd’hui, trois personnes sur quatre vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Toutefois, a-t-il nuancé, « beaucoup de chemin restent à parcourir », comme le montre le dernier rapport de l’Onusida, notamment parvenir à atteindre les personnes vivant avec le VIH qui ne connaissent pas leur statut sérologique et faire en sorte qu’elles soient orientées vers des services de soins et de prévention de qualité.

Selon le rapport synthèse de l’Onusida 2020, au niveau mondial, 1,7 million de personnes sont devenues nouvellement infectées par le VIH en 2019 ; 25,4 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale en 2019 ; 30,0 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2019 ; 690.000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2019.

Au Congo, en fin 2019, 50% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique VIH ; 25% des personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement anti rétro viral (ARV) ; et 17% des personnes vivant avec le VIH sous traitement ARV avaient une charge virale indétectable.

La cérémonie de lancement des journées de lutte contre le sida a été marquée par la campagne de dépistage volontaire organisée par la CNLSE dans l’enceinte de la préfecture.

Au cours de ce mois de décembre, plusieurs activités sont prévues au Congo, notamment, la sensibilisation, l’organisation des journées thématiques ; le  déploiement des unités mobiles de dépistage volontaire ; le dépistage communautaire ; la formation du personnel de santé et des agents communautaires ; le renforcement du plateau technique de la PTME avec les automates point of care ; et la validation du plan de suivi évaluation du cadre stratégique national de lutte contre le sida étendue jusqu'en 2023. Dans les grandes villes comme Brazzaville et Pointe-Noire, le CNLS a mobilisé ses équipes pour réaliser le dépistage en masse.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1- les autorités observant une minute de silence en mémoire des victimes du VIH/Sida 2-Une vue des participants crédit photos adiac

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