Violence en milieu scolaire : Anatole Collinet Makosso déplore la perte des valeurs morales

Jeudi 16 Mars 2017 - 17:51

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Interpellé au Sénat, le Jeudi 16 mars, à la faveur d'une séance de question d’actualité consacrée à la violence en milieu scolaire, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a expliqué que les origines de celle-ci sont à rechercher dans la perte des valeurs morales, le surpeuplement des établissements scolaires mais aussi la responsabilité des parents qui ne jouent plus  leur rôle dans l'éducatione des enfants.

 

Dès l'entame de la séance plénière, l'auteure de la question d'actualité, la sénatrice Jacqueline Moundzalo a souligné que « la violence en milieu scolaire tant décriée a atteint une propension démesurée dans notre pays. Certains actes jamais connus le sont aujourd’hui. Il ne se passe pas une semaine que des actes ignobles résultant de violences corporelles, allant parfois jusqu’au péril des vies humaines, ne soient rapportés par les médias ou par les enfants ».

Ces comportements déviants, a-t-elle ajouté, sont observés en milieux scolaires tant publics que privés et préoccupent non seulement les parents d’élèves mais aussi la société congolaise dans son ensemble. « Aussi, devient-il imprudent, voire risqué de nos jours, de laisser partir seuls des enfants, quel que soit leur âge pour les établissements scolaires », s'est inquiétée la sénatrice.

 Et Jacqueline Moundzalo d'interroger le ministre en charge de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'alphabétisation sur le pourquoi  de ce regain de violence et  les mesures sécuritaires dissuasives dont un établissement peut bénéficier ou se doter pour mettre fin à ce phénomène.

Dans sa réponse, Anatole Collinet Makosso a  relevé plusieurs causes qui seraient  à l’origine de cette violence. D’abord, a-t-il souligné, la pléthore qui gangrène la plupart des établissements ( plus de 6000 élèves dans certains), la question des enfants en échec scolaire, c’est-à-dire ne parvenant plus à suivre le cours normal des études parce que trop âgés ou déphasés et bien d’autres.

Sur le même sujet, une autre sénatrice, Charlotte Olondowé a demandé au ministre de s'expliquer sur la mort en plein établissement scolaire de l’élève Itoua de la classe Terminale A8 au lycée Antonio Agostinho Neto.

Anatole Collinet Makosso a fait savoir que cet élève était, ce jour-là, en plein cours quand il est sorti rejoindre un groupe d’amis au fond de l’établissement.  Quelques instants après, une dispute s’en est suivie.  Selon le ministre, ces jeunes voulaient lui ravir son téléphone portable et dans la foulée l'un d'eux a fait sortir un couteau qu’il a enfoncé à la poitrine du jeune Itoua qui succomba à l’hôpital de Talangai tout en soulignant que l’assassin lui-même, rattrapé, était aussi abattu.

Pour arrêter ce cycle de violence, Anatole Collinet Makosso a rassuré les sénateurs sur les mesures en cours prises par le gouvernement. Il s'agit de l'application  dans les brefs délais de  l'arrêté ministériel sur la prévention de la violence en milieu scolaire, du renforcement des équipes de maîtrise chargées de mettre de l’ordre dans les établissements, de la fouille systématique des élèves à chaque entrée des écoles, de l'ouverture du lycée de la révolution et du CEG Gampo Olilou en vue de désengorger A. A. Neto.

Le gouvernement, a enfin indiqué le ministre, mettra un accent particulier sur la création d’autres lycées pour endiguer le phénomène.

 

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Anatole Collinet Makosso

Notification: 

Non