Violences en milieux scolaires : Anatole Collinet Makosso calme le jeu à Pointe-Noire

Samedi 11 Mars 2017 - 15:37

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation qui vient de séjourner dans la capitale économique a indiqué qu’il n’y a eu ni mort ni blessé, suite à l’intervention de la police au lycée Victor Augagneur, le 6 mars dernier

Les violences en milieux scolaires sont devenues monnaie courante dans les deux grandes villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire. La dernière en date est celle qui a opposé les élèves du lycée Victor Augagneur à ceux du lycée technique Poaty Bernard dans la ville océane. Ce qui avait suscité l’intervention des éléments de la force publique afin de disperser les maniestants en utilisant des gaz lacrymogènes. « Je porte le démenti sur les fausses rumeurs, les mauvaises informations qu’on a véhiculées çà et là sur le fait qu’il y aurait eu des morts et des blessés par balles. Il n’en est pas été le cas, les élèves ont vaqué librement à leurs occupations et les choses sont maîtrisées », a rassuré le ministre Anatole Collinet Makosso.

En effet, ces échauffourées qui se sont poursuivies jusque dans les salles de classe ont occasionné l’étouffement de 59 élèves. Ceux-ci ont été vite admis à l’hôpital régional des armées de Pointe-Noire. Selon le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation qui s’est rendu à l’hôpital pour s’enquérir de la situation, 56 élèves avaient été libérés le même jour après avoir reçu des soins appropriés. Les trois autres présentant des complications respiratoires y avaient passé nuit avant d’être libérés le lendemain.

Définir le périmètre d’intervention de la force publique

Dans l’optique de mieux coordonner les opérations d’intervention dans les écoles, le ministre a organisé une série de rencontres avec les responsables de la force publique (police, gendarmerie et sécurité civile), les enseignants et les élèves. Pour rappel, certains enseignants avaient été également asphyxiés. C’est ainsi qu’Anatole Collinet Makosso a défini les mécanismes d’intervention de la force publique dans les périmètres scolaires. « Nous avons travaillé avec les forces de l’ordre et de sécurité pour essayer de coordonner les mécanismes d’intervention pour gérer de telle crise afin que cela se passe dans des conditions apaisées et adéquates. Je crois que nous nous sommes compris, nous avons situé leur périmètre d’intervention, déterminé les conditions qui peuvent les amener jusque dans l’établissement », a expliqué le ministre à la presse.

D’après lui, ce qui est important est la mise en place d’un dispositif de sécurité aux alentours des établissements scolaires pour dissuader ceux qui ne sont pas des élèves mais portent des tenues scolaires pour venir semer le désordre. « Ce que nous subissons pour la plupart des cas, ce sont des violences en dehors de l’école mais qui s’étendent dans l’enceinte des établissements. Il s’agit notamment de l’intrusion des personnes incontrôlées qui quittent la cité pour venir semer du désordre », s’est plaint Anatole Collinet Makosso.

Rappelons que les violences en milieux scolaires ont fait au début de cette année deux morts (un élève et un bandit) à Neto, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, Talangaï. Récemment, des échauffourées ont opposé la force publique aux élèves au CEG Matsoua et lycée Lumumba, à Moungali, dans le 4e arrondissement.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre s’entretenant avec les responsables de la force publique ; Anatole Collinet Makosso s’adressant aux élèves ; crédit photo DR

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