Violences sexuelles : campagne en perspective de l’ambassade des États-Unis sur les réseaux sociaux

Mardi 26 Novembre 2013 - 12:05

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La prochaine action de la diplomatie américaine s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre et des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

La campagne qu’entend lancer l’ambassade des États-Unis à Kinshasa sur les réseaux sociaux portera sur la contribution du gouvernement américain à la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) en RDC, affirme un communiqué émis le lundi 25 novembre. Dans le même ordre d’idée, l’ambassade prévoit aussi la tenue d’une table ronde sur la question. Cette rencontre à laquelle participeront des experts en VSBG se tiendra lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre. Lesdits experts seront à cette occasion en contact avec le public.

En exergue, le but commun de la communauté internationale, des gouvernements, des organisations multilatérales, des compagnies du secteur privé et des défenseurs des personnes vulnérables aux VSBG au niveau local, est de combattre ce genre de violences. Comme l’ancienne Secrétaire d’Etat Hillary Clinton l’a déclaré : «  Il est temps que nous assumions tous nos responsabilités en ne nous bornant pas à condamner ce genre de comportement, mais en prenant de préférence des mesures concrètes pour y mettre fin, pour le rendre socialement inacceptable et pour admettre que ce n’est pas culturel-mais criminel ».

Les deux programmes ainsi annoncés ont pour but de souligner « l’engagement pris par l’Amérique à l’échelle mondiale de libérer les femmes et les jeunes filles de la violence », précise la source. Une démarche qui va dans le sens de la suivante déclaration du Secrétaire d’État John Kerry : « Trop de femmes sont réduites au silence, soumises aux abus ou livrées à la violence à cause de leur genre …Leur courage devrait nous inciter à continuer de travailler à l’émergence d’un monde où chaque femme peut vivre à l’abri de toute violence et chercher à libérer toutes ses potentialités ».

Fermement engagés à lutter contre les violences basées sur le genre dans le monde entier, les États-Unis ne lésinent pas sur les moyens pour ce faire. Ainsi, par le biais du Plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité des États-Unis, du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le Sida (PEPFAR), il a été investi plus de 215 000 000 $ (Deux-cent quinze millions de dollars américains) à l’échelle mondiale dans des programmes liés aux violences basées sur le genre au cours des trois dernières années. Il faut tout aussi noter l’implication dans cette opération d’envergure, le travail du Group inter-agence présidentiel pour la surveillance et la lutte contre le trafic d’êtres humains (TIP) et les efforts visant à incorporer les programmes de lutte contre ces actes de violences dans les activités de réponse humanitaire ainsi que les programmes de développement.

Dans le cas d’espèce, en RDC, l’ambassade des États-Unis, souligne-t-on, « fournit un appui important à la lutte contre les VSBG sur toute l’étendue du pays ». Au nombre des divers partenaires acteurs dans la démarche figurent les organisations de la société civile, les Fardc et le gouvernement congolais. Ainsi, par le truchement de programmes récents de l’Usaid,  plus de 13 000 personnes –dont une majorité de femmes– qui ont pu surmonter le violent traumatisme subi, fait figure d’exemple. Fait rendu possible grâce à un appui global qui a eu l’avantage de joindre au traitement médical et psycho-social, une formation aux aptitudes de la vie quotidienne et un appui judiciaire.

Par ailleurs, fait savoir la diplomatie américaine, l’on compte bien d’autres bénéfices qui ne sont pas des moindres. Elle a relevé ici les cas de « plus de 2 000 000 (deux millions) de personnes ont été sensibilisées sur la prévention des VSBG, près de 20 000 victimes et personnes vulnérables ont été soutenues par des activités économiques dans le but de réduire la vulnérabilité aux VSBG dans leurs communautés, et approximativement 1 200 organisations locales et systèmes de prestation de services œuvrant en faveur des populations vulnérables ont été renforcés ».

Nioni Masela