Virus Ébola : quarante-trois cas de fièvre hémorragique rapportés

Mercredi 8 Août 2018 - 15:30

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La situation épidémiologique de la maladie qui sévit depuis le 1er août   dans l’aire de santé de Mangina ( zone de santé de Mabalako), territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, révèle que des cas  de fièvre hémorragique signalés dans la région, seize sont confirmés et vingt-sept autres sont probables.

Le bulletin  du ministère de la Santé publique note que quarante-six cas sont en cours d’investigation. Deux décès ont été confirmés dont  l’un à Beni et l’autre  dans la zone de santé de Mabalako. Dans le cadre de la riposte, une campagne de vaccination ciblée a démarré depuis le 7 août. Elle concerne  tous les prestataires de soins de première ligne et les contacts des contacts. Rappelons que dès la déclaration de cette nouvelle épidémie dans la province du Nord-Kivu, le 1er août, l'Institut national de recherche biomédicale a procédé au séquençage complet du génome du virus responsable afin de déterminer s'il était lié au virus ayant causé l'épidémie précédente, survenue quelques mois plus tôt dans la province de l'Equateur. Bien que les deux virus ayant causé les épidémies de cette année appartiennent à l'espèce Ebola Zaïre, les résultats du séquençage ont confirmé que leurs souches sont complètement différentes.

A en croire le ministère de la Santé, cette information est importante car d'une part, elle signifie que l'actuelle épidémie dans le territoire de Béni est une épidémie distincte, sans lien avec la précédente à l'Equateur et, d'autre part, que le vaccin rVSV-Zebov peut être utilisé comme stratégie de riposte. 

Depuis la déclaration de cette nouvelle épidémie, plusieurs équipes d’intervention rapide du ministère de la Santé ont été envoyées dans la ville de Béni et la zone de santé de Mangina, épicentre de la maladie, pour organiser la riposte. Le cas qui a alerté les autorités sanitaires provinciales est celui d’une femme de 65 ans, vivant à Mangina, qui avait été hospitalisée au Centre de santé de référence de cette localité, quelques jours avant d’être déchargée mi-juillet. Elle est décédée chez elle quelques jours plus tard. Après son enterrement non-sécurisé, les membres de sa famille ont commencé à présenter les mêmes symptômes et sept d’entre eux sont décédés. Les premières investigations des équipes de surveillance révèlent que des décès communautaires (cas probables) ainsi que des cas suspects et confirmés sont apparus dans sept zones de santé dont cinq dans la province du Nord-Kivu et deux dans la province voisine de l’Ituri.

Blandine Lusimana

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