Vital Fouémina : retour attendu de l'artiste sur la scène musicale

Samedi 8 Novembre 2014 - 9:17

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Pour relancer une carrière en sommeil, Vital annonce aux Dépêches de Brazzaville la sortie de son album en fin d’année

Vital Fouémina compte accompagner le clip de promotion, déjà visible sur les réseaux sociaux, d’un album intitulé Ya lelo ya biso. C’est un hymne à l’amour, thème avec lequel « notre musique doit retrouver ses lettres de noblesse », explique l’artiste.

Plébiscité par les mélomanes dès son premier album, Experimental Soukous, Vital mise sur les acquis d’antan. « La musique congolaise se distingue par les messages qu’elle véhicule, confie l’artiste. Si un tube comme Masuwa reste intemporel, c’est parce qu’il y a avant tout un texte doté d’une force triomphante de poésie. » Ce n’est qu’à partir de cette harmonie de l’arrangement que l’on obtient ce mouvement du corps que l’on appelle la danse.

Même s’il avoue s’être trompé avec les deux albums suivant Experimental Soukous, le dosage texte-musique-arrangement est adroitement maîtrisé par ce physicien de formation. « Toute musique a sa place », confie le professeur de mathématiques. Et de renchérir : « Aucune ne doit souffrir de censure ! » En ce qui le concerne, il veut s’inscrire dans la durée et refuse de tomber dans la facilité du moment avec la création de variétés jugées éphémères.

Il devait être écrit qu’il serait un grand artiste. Après des débuts dans la musique au collège pendant la période des vacances, Vital commence sa vraie carrière en tant qu’artiste dès son arrivée en 1983 en France. Il se souvient qu’une fois sur place à Paris, il est entré dans le sillage de musiciens comme Balou Canta, Aurlus Mabélé ou Dany Engobo. Entrée d’artiste réussie ! « Je dois ce succès fulgurant à mes compatriotes qui avaient déjà tracé la voie pour le soukous », explique Vital. Certes c’était un genre nouveau, mais la musique soutenait les paroles : « Nous étions fiers de représenter la musique venue des inspirations du Bassin du Congo, jusqu’à obtenir notre participation au Fespam ! »

L’auteur-compositeur-interprète s’est laissé aller à des conseils en rassurant ses fans : « Les jeunes artistes doivent se ressaisir et offrir de la rumba, rien que de la rumba. Mon prochain album s’inscrira dans la lignée de Lukaya lua zala. J’irai en faire la promotion au Congo en 2015. Je compte sur les médias pour relayer mes œuvres, non par compassion, mais parce qu’elles participent à assurer le rayonnement et la sauvegarde de la rumba à travers la planète. »

Marie-Alfred Ngoma