Voiries urbaines : les travaux de la route de la Corniche butent à Talangaï

Vendredi 2 Mai 2014 - 16:06

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Le Collectif des propriétaires des parcelles situées le long de la rive droite du fleuve Congo a interpellé, le 1er mai à Brazzaville, le député du quartier 68 à Talangaï et les pouvoirs publics au sujet de la déviation de la route de la Corniche afin de ne pas toucher aux habitations existantes

Les occupants des parcelles de la zone des bas-fonds du fleuve Congo, derrière le collège Antonio-Agostino-Neto, notamment le long de la rue Boundji, à Talangaï, où passera la route de la Corniche pour embellir la ville et fluidifier la circulation, déplorent de ne pas être informées par les services habilités. De même, ils regrettent qu’il n’y ait pas eu d’enquête parcellaire.

Devant les médias de la place, le collectif a sollicité des autorités locales soit la déviation de la route de quinze mètres à gauche afin que les maisons et habitations ne soient pas endommagées, soit l’application pure et simple de la loi n°11-2004 portant procédure d’expropriation.

« Nous, Collectif des propriétaires des parcelles situées le long de la rive droite du fleuve Congo, derrière le CEG A.A-Neto, sollicitons la compréhension de la mairie de Talangaï, des Grands Travaux, du député du quartier 68 et sans oublier une implication personnelle du chef de l’État afin de donner une suite favorable à nos doléances dont la principale est de ne pas casser une seule maison », a indiqué le capitaine Maurice Ibara, secrétaire du collectif.

Pour l’heure, les travaux amorcés par la société chinoise CRBC sont arrêtés.

« Vu l’article 5 qui stipule les phases administratives de l’expropriation — l’enquête préalable, la déclaration d’utilité publique, l’enquête parcellaire, l’acte de cessibilité et de la réquisition d’emprise totale — », le collectif souhaite que les services habilités fassent une descente dans la zone concernée pour un réel constat.

Le bureau du collectif composé de cadres civils et militaires envisage également de faire une pétition ou de rencontrer le député de la circonscription afin de présenter de vive voix les doléances des propriétaires.

« La construction de la route est une initiative louable, mais il faut que les habitants de ce secteur soient quand même consultés. Certains sont ici depuis vingt ans voire plus. Le processus d’occupation des parcelles dans ce secteur a été difficile parce que la zone était boueuse. Faire des reportages télévisés et affirmer qu’il n’y avait pas d’habitants par là est faux », explique un habitant du quartier.

Rappelons que les habitants de cette partie des berges du fleuve Congo occupent leur parcelle depuis des décennies et ont souffert pour les remblayer avec du sable.

Fortuné Ibara