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Lundi 30 Novembre 2015 - 11:46

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L’un des signaux les plus forts que l’Afrique puisse envoyer au reste du monde en ce moment très particulier où la COP 21, ayant passé le temps de la grand-messe, débute réellement à Paris serait de parler d’une seule et même voix. Non pour discourir plus ou moins dans le vide comme sont tentés de le faire les Grands de ce monde, mais pour dire leurs quatre vérités à ces derniers et poser sans faux semblant sur la table les problèmes que l’homme moderne devra résoudre s’il veut continuer à exister.

Même si l’on ne doit nourrir aucune illusion sur le fait que, sauf miracle de dernière heure, le Sommet sur le climat ne permettra que des avancées très limitées, la COP 21 offre une occasion unique de parler vrai aux nations qui font tout pour ne rien faire. Détentrice d’espaces immenses et de ressources naturelles sans limite, abritant aujourd’hui le cinquième de l’humanité et à échéance de cinquante ans le quart de la population mondiale, l’Afrique dispose dès à présent d’armes uniques pour se faire entendre.

Encore faut-il qu’elle en ait conscience et, si c’est le cas comme tout le laisse penser, qu’elle ose prendre la tête du mouvement écologique qui seul nous permettra d’éviter le désastre environnemental annoncé. Or, jusqu’à présent et même si des voix puissantes se sont fait entendre dans ce sens ici et là – celle du Congo tout particulièrement – notre continent  n’a pas été capable d’unir ses forces pour parler d’une seule et même voix. Face aux grandes puissances industrielles qui dégradent allègrement l’environnement sans se préoccuper réellement des conséquences de leurs actes, il a brillé par ses divisions plus ou moins affichées.

Au deuxième jour de la COP 21 rien n’est encore joué. Tout reste donc toujours possible. Tout, y compris le sursaut collectif qui permettrait de lancer enfin le processus  de réduction des gaz à effet de serre et de lutte contre le réchauffement climatique qui constitue aujourd’hui la plus grave des menaces auxquelles nous sommes tous confrontés, grands et petits, riches et pauvres, émergés ou émergents. 

Qui donc osera franchir ce pas décisif ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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