VTB Capital – RDC : pas d’engagement sur le milliard de dollars US de la banque russe

Jeudi 6 Juillet 2017 - 17:24

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Un communiqué de la VTB Capital vient de nier tout engagement de prêt vis-à-vis des autorités congolaises. Selon l’Agence Ecofin qui reprend les grandes lignes du document, la deuxième banque russe a apporté cette précision le 5 juillet, soit deux jours à peine après l'annonce d'une rencontre fructueuse entre le Premier ministre, Bruno Tshibala, et une délégation de la banque conduite par le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Le site de la primature a fait état de l’intention de la banque russe d’investir un milliard de dollars en RDC.

En se référant à la substance même du communiqué, il n’y a jamais eu l’intention d’engager un quelconque prêt à la RDC. En d'autres termes, la question n'est même pas à l'ordre des échanges présents et futurs entre les autorités congolaises et les responsables de la banque. Une situation assez paradoxale car le site de la primature a montré les photos de la poignée de main de chaleureuse et surtout la présence du président du patronat national à cette rencontre de lundi. Dans ces conditions, il est difficile de parler d’une visite de courtoisie.

Toutefois, au moment où nous mettions sous presse, aucune réaction de la primature n’est signalée sur cette affaire. Pour VTB Capital, les réunions avec les autorités n’ont eu pour seul but que d’établir des démarches à mener pour réussir des futures levées de fonds et non un accord de prêt d’un milliard de dollars USD. Par ailleurs, note Ecofin, il y a bien une volonté exprimée depuis l’année dernière par les autorités congolaises d’émettre un eurobond de 1 milliard mais la démarche n’a pas abouti en raison de la crise politico-économique que traverse le pays. Cette rencontre avec une banque bien intégrée dans la région à travers sa deuxième branche investissement VTB Capital a laissé croire en un possible "deal" pour faciliter les emprunts à la RDC comme pour le cas de la Mozambique qui a obtenu, grâce à ce groupe bancaire russe, 2 milliards d’emprunts.

L’agence Ecofin fait remarquer que l’opération s’est déroulée en toute opacité mettant ainsi les autorités mozambicaines en situation très délicate. Autre argument à la difficile réalisation d’un prêt d’un milliard en faveur de la RDC, la banque russe elle-même compte réduire ses interventions dans la région. La conjoncture économique mondiale peut justifier une telle décision. Bien entendu, nous suivons de près la réaction de la primature sur cette épineuse question de la future collaboration (ou pas) entre la RDC et la banque russe qui commence déjà à prendre une tournure politique.

Laurent Essolomwa

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