Opinion

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Vu de Beijing

Mardi 4 Septembre 2018 - 11:30

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Résumé en quelques mots et donc de façon schématique mais probablement juste alors que s’achève aujourd’hui le 7e Forum Chine-Afrique, voici comment le monde dans lequel  nous vivons semble perçu par la nation qui s’emploie à devenir la première puissance de la planète.

° L’Amérique de Donald Trump s’enferme dans une forme de repli sur soi qui ne peut que l’affaiblir à moyen terme et lui faire perdre la place dominante  qu’elle occupait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

° L’Europe, minée par les dissensions internes que symbolise le Brexit, perd elle aussi son influence mais constitue un marché prospère sur lequel il convient de miser et donc d’investir.

° La Russie s’emploie très intelligemment à reconstituer l’empire que l’effondrement de l’URSS avait sapé il y a trois décennies et, de ce fait,  redevient un voisin dont il convient de surveiller de près les agissements.

° Le Japon, qui s’est conduit aussi mal en Asie que l’Allemagne en Europe il y a soixante ans et qui a payé ses dérives au prix fort, ne peut être considéré aujourd’hui par ses voisins comme un  partenaire sûr.

° Le Proche et le Moyen-Orient sont des zones de plus en plus instables qui risquent à tout instant de sombrer dans le chaos en raison des tensions existant entre l’Iran et Israël ou l’Arabie saoudite et qu’il convient donc de contourner.

° L’Amérique latine, toujours placée sous la domination plus ou moins avouée des Etats-Unis, ne peut être pour la Chine un marché accessible dans l’immédiat même si son essor présent la rend de plus en plus attrayante.

° Dans ce contexte général, c’est bien l’Afrique qui constitue pour l’ex-Empire du Milieu le partenaire le plus intéressant, le marché le plus attrayant, la région du monde sur laquelle il convient le plus de miser.

Telle est, nous semble-t-il, la conclusion qu’il convient de tirer du Sommet de Beijing auquel a participé en bonne place la plus haute autorité du Congo, Denis Sassou N’Guesso. La suite de l’histoire dira si ce diagnostic était juste mais tout indique, aujourd’hui, qu’il a de fortes chances de l’être.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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