Zimbabwe : vingt-trois candidatures retenues pour la présidentielle

Samedi 16 Juin 2018 - 14:30

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Le président en exercice, Emmerson Mnangagwa, et son rival de l’opposition, Nelson Chamisa, figurent parmi les candidats au scrutin du 30 juillet, dont les dossiers ont déjà été formellement enregistrés.

Les prétendants aux élections présidentielle, législatives et municipales, les premières depuis la démission de l’ex-président, Robert Mugabe, en novembre dernier, ont été appelés le 14 juin à déposer leurs dossiers auprès des tribunaux.

La candidature de l’actuel chef de l’Etat zimbabwéen a été déposée par le ministre de la Justice, Ziyambi Ziyambi, devant la Haute cour d’Harare. « J’ai soumis le dossier de son excellence l’honorable Emmerson Mnangagwa », 75 ans, a déclaré son représentant. Le patron du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, 40 ans, qui est le principal adversaire du président zimbabwéen, a également fait acte de candidature.

Parmi les autres candidats figurent Joice Mujuru, une ancienne vice-présidente de Robert Mugabe limogée en 2014; Thokozani Khupe du MDC, parti en proie à de fortes divisions; Violet Mariyacha, du Mouvement pour la démocratie unie ou encore Noah Manyika, de la formation Build Zimbabwe.

Si une vingtaine de candidatures a été approuvée cette année par la Commission électorale, il faut signaler que le scrutin de 2013 n’avait mis en présence que cinq candidats. Seuls quatre candidats à la présidentielle s’étaient présentés en 2008.

En attendant le jour du scrutin présidentiel, les candidats de l’opposition restent méfiants et redoutent déjà s’il sera libre et transparent d’autant que les élections de l’ère Mugabe avaient été régulièrement entachées de fraudes et de violences. Violet Mariyacha, 61 ans, par exemple, a fait part de ses inquiétudes sur la transparence des scrutins en déposant sa candidature. « Nous voulons avoir des informations sur les listes électorales, sur la sécurité des bulletins de vote », a-t-elle déclaré. « La couverture des médias n’est pas juste. Elle est toujours négative quand il s’agit de l’opposition », a dénoncé la candidate, malgré le fait que le président Mnangagwa a promis des scrutins « libres, honnêtes et transparents ».

Pour être dûment enregistrés pour la course à la présidentielle, les candidats devaient débourser mille dollars et être « parrainés » par au moins cent électeurs enregistrés sur les listes électorales et issus des dix provinces du pays.

Une fois les élections générales du 30 juillet organisées, elles seront les premières depuis la démission forcée en novembre de Robert Mugabe qui a dirigé le Zimbabwe pendant trente-sept ans. Il avait cédé le pouvoir sous la pression de l’armée et de son parti, la Zanu-PF, qui a choisi Emmerson Mnangagwa pour lui succéder.

Selon des observateurs de la situation au Zimbabwe, et sauf énorme surprise, l’actuel président du pays devrait remporter la présidentielle face à une opposition divisée et orpheline après la mort en février du chef historique du MDC, Morgan Tsvangirai.

 

 

Nestor N'Gampoula

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