Zone Cémac : la situation économique en voie d’amélioration

Jeudi 25 Juillet 2019 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les réformes économiques et financières engagées par les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), au cours des dernières années, commencent à porter les fruits. Le taux de croissance de la zone atteindra 3,0% en 2019, contre 1,6% en 2018, selon un communiqué du comité politique monétaire de la banque centrale.

Réunis, le 24 juillet à N’Djamena, au Tchad, les membres du comité ont relevé que l’activité économique des pays membres va continuer de « se relancer cette année, bien qu’à un rythme légèrement plus modéré que celui signalé en début d’année ».

Ils ont également notifié un excédent du solde budgétaire base des engagements qui remonterait à 0,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 contre +0,1% en 2018 ; une remontée des tensions inflationnistes avec un taux d’inflation de 2,5% cette année contre 2,1% en 2018.

S’agissant de la masse monétaire, l’on signale une expansion de 8,2% pour un taux de couverture extérieure de la monnaie de 68,6% en 2019 contre 61,4% en 2018. Il y a aussi une aggravation du solde du compte courant qui est passé de 3,4% du PIB en 2018 à 6,1% en 2019, en lien principalement avec la hausse des importations du secteur pétrolier.

Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale(BEAC), Abbas Mahamat Tolli, a indiqué que cette relance économique était également portée par les activités des secteurs primaire et tertiaire, ainsi que les services et l’agriculture.

Le comité de politique monétaire qui s’est réuni dans le cadre de sa deuxième session ordinaire annuelle a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêt des appels d’offres à 3,50%, de la facilité marginale de prêt à 6,00%, de la facilité marginale de dépôt à 0,00% et de pénalité aux banques à 8,30%. Les coefficients des réserves obligatoires sont fixés à 7,00% et 4,50% sur les exigibilités à vue et à terme respectivement.

Par ailleurs, le comité a procédé à la définition des conditions d’éligibilité des signatures au refinancement de la banque centrale et à l’adoption du cadre de traitement des établissements de crédit en situation de dépendance du refinancement de la BEAC.

Les chefs d’Etat de la Cémac avaient décidé, en décembre 2016, de faire les réformes économiques aux fins de mieux faire face à la crise économique et financière causée par la baisse du prix de baril de pétrole, la principale ressource d’exportation de la région.

Sur six pays de la communauté, cinq se trouvent en programme avec le Fonds monétaire international, parvenant ainsi à stabiliser leurs équilibres budgétaires et à réaliser des progrès dans la gestion des finances publiques.

 

Christian Brice Elion

Notification: 

Non