Zone Uemoa : une croissance de 7% attendue en 2017

Mardi 11 Avril 2017 - 14:41

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Un sommet extraordinaire de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine s’est tenu le 10 avril à Abidjan, en Côte d’Ivoire. À cette occasion, les chefs d’Etat des pays membres ont salué une perspective économique favorable cette année avec un taux de croissance attendu de 7%, malgré le contexte économique mondial morose.

« Les ressources en dévises sont importantes. Le taux d’inflation est maîtrisé de (-2%), la croissance économique est forte (6,8%), la dette extérieure fait l’objet de toutes les attentions », s’est félicité le président ivoirien Alassane Ouattara à la fin de cette session extraordinaire de l’Uemoa dont il est le président en exercice. Le franc CFA, monnaie commune de la zone « se porte bien (…). La monnaie est saine et est dans de bonnes mains », a-t-il affirmé, dénonçant une campagne de dénigrement à se sujet.

Le chef de l’Etat ivoirien a également souligné que la zone Uemoa, dont la population globale avoisine les 90 millions d’habitants, a des « réserves de change qui représentent plus de cinq mois d’importation, alors que la règle retenue est d’environ trois mois ». Une manière pour lui, de dénoncer « toutes les informations fallacieuses » qui circulent sur la solidité et la pérennité du CFA.

Cette réunion s’est déroulée en présence de ses homologues  burkinabé Rock Marc Christian Kaboré, béninois Patrice Talon, sénégalais Macky Sall, malien Ibrahim Boubacar Keïta, togolais Faure Gnassinbé, nigérien Mahamadou Issoufou et bissau-guinéen José Maria Vaz.

Selon la déclaration finale du sommet, l’ancien ministre nigérien de l’Economie et des Finances, Abdallah Boureima, a été élu à l’unanimité lundi président de la Commission de l’Uemoa. Ce nouveau président de la Commission succède à l’ancien Premier ministre sénégalais, Cheikh Hadjibou Soumaré, qui occupait ce poste depuis 2011 et qui avait annoncé sa démission à la surprise générale fin septembre.

« Réputé pour son sérieux et sa rigueur, Abdallah Boureima est un homme de confiance du président nigérien Mahamadou Issoufou », a confié Zamari Abba, un membre du parti du chef de l’Etat nigérien, la Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Agé d’une soixantaine d’années, Abdallah Boureima a occupé le poste de ministre de l’Economie et des Finances du Niger de 1993 à 1996. À l’époque, le président Mahamadou Issoufou était Premier ministre de l’Alliance des Forces du changement (AFC), la coalition qui avait remporté les toutes premières élections démocratiques de l’histoire du pays.

Ancien directeur adjoint de la Société nigérienne de banque (Sonibank), une des plus importantes du pays, il a également travaillé à la Société des mines du Liptako (SML), filiale de la société canadienne Semafo. Avant sa désignation à la présidence de la Commission de l’Uemoa, il était commissaire changé des politiques économiques et de la fiscalité de cette institution.

Nestor N'Gampoula

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