Opinion
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Que faire ?Mercredi 2 Avril 2014 - 0:25 S’il est une question que tout responsable politique devrait se poser dans le moment présent, c’est bien la suivante : que puis-je faire, à la place qui est la mienne, pour contribuer de façon concrète à l’émergence de mon département, de ma ville, de mon village ? Anodine, banale, voire ridicule en apparence, cette question est pourtant celle que les électeurs de tout poil poseront très logiquement dans quelques semaines aux femmes et aux hommes qui brigueront leurs suffrages. Et si une, ou des réponses claires ne leur sont pas apportées avant le scrutin, l’on peut tenir pour certain qu’une nouvelle fois le scrutin sera marqué par une abstention massive. Ce qui frappe le plus l’observateur dans le moment présent est précisément le peu d’empressement que les responsables politiques et leurs challengers mettent à rendre public leur programme. Dissertant à perte de vue sur la bonne ou la mauvaise tenue du recensement administratif spécial, sur le maintien en état ou la modification éventuelle de la Constitution, les uns et les autres n’avancent aucune idée, aucun projet, aucun plan qui permettraient aux citoyens de se prononcer pour eux en toute connaissance de cause. Et, du même coup, ils accréditent dans l’opinion l’idée que la politique est un « business » comme les autres qui permet aux élus de vivre bien sans être le moins du monde tenus par leurs promesses. On ne le répètera jamais assez : la classe politique, majorité et opposition mêlées, a tort de préférer le discours à l’action et de ne se mobiliser que lorsque l’heure du vote a sonné. En agissant ainsi, elle nourrit une frustration de la collectivité qui ne peut que se retourner contre elle et dissuade les Congolais d’accomplir leur devoir civique. À terme plus ou moins rapproché, elle risque de déclencher une grogne sociale qui deviendra ingérable puisque les élus seront les premiers à en faire les frais. S’il est donc un conseil que l’on peut donner à ceux et à celles qui présenteront leur candidature lors des prochaines élections locales, c’est bien celui de rendre public leur programme le plus rapidement possible. En le faisant dès à présent, ils se donneront un avantage décisif sur leurs adversaires et, surtout, ils démontreront que la démocratie est bien le régime politique le mieux adapté à la société dont ils défendent les couleurs. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |